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Société

Couche-Tard confirme des démarches pour vendre des actifs de Seven & i

«Ces travaux ont commencé et des ententes ont été signées avec des acheteurs potentiels dans ce processus.»

Un magasin Couche-Tard à Montréal le jeudi 5 septembre 2024.
Un magasin Couche-Tard à Montréal le jeudi 5 septembre 2024.
Stéphane Rolland
Stéphane Rolland / La Presse canadienne

De potentiels acheteurs des actifs américains de Seven & i ont signé des ententes de confidentialité. La vente de ces actifs est perçue comme une condition nécessaire pour une potentielle acquisition de l’entreprise japonaise par Alimentation Couche-Tard.

«Nous travaillons avec Seven & i pour voir à quoi pourrait ressembler une vente d’actifs aux États-Unis», a confirmé le président et chef de la direction de Couche-Tard, Alex Miller, mercredi, en conférence téléphonique avec les analystes pour discuter des résultats trimestriels. «Ces travaux ont commencé et des ententes ont été signées avec des acheteurs potentiels dans ce processus.»

M. Miller a toutefois précisé que Couche-Tard n’a pas signé une entente de confidentialité avec la société japonaise Seven & i, comme le rapportait plutôt une agence de presse. «Nous n’avons pas signé d’accord de confidentialité», a démenti le dirigeant.

La signature d’une entente de confidentialité entre Couche-Tard et Seven & i aurait indiqué que les démarches de l’entreprise québécoise en vue d’acquérir le géant japonais étaient à un stade plus avancé qu’elles ne le sont présentement.

 

La vente des actifs américains de Seven & i est vue comme une condition essentielle pour obtenir l’autorisation des autorités de la concurrence aux États-Unis, où Couche-Tard est déjà un acteur important dans le marché des stations-service et des dépanneurs. 

Le chef de la direction a réitéré que Couche-Tard continue ses démarches «amicales» en vue de promouvoir son offre d’achat. Le fondateur de l’entreprise, Alain Bouchard, était d’ailleurs au Japon la semaine dernière afin de faire valoir son offre auprès des parties prenantes.

M. Millier a plaidé que, même si l’offre de Couche-Tard a fait un grand bruit dans les médias, ces efforts ne déconcentraient pas la société de son plan d’entreprise. «Une très petite équipe est impliquée dans le processus et nous restons concentrés sur nos activités.»

Incertitude économique

Le conflit commercial entre le Canada et les États-Unis n’aurait pas d’impact direct sur les activités de marchandisage de l’entreprise, assure M. Miller, qui souligne que son approvisionnement est principalement local dans chaque pays.

Le dirigeant s’inquiète toutefois des répercussions indirectes sur les consommateurs. «La question est de savoir ce que ça voudrait dire pour l’inflation et pour les consommateurs qui sont déjà sous pression et qui sont dans une situation précaire avec leurs revenus disponibles.»

Dans un environnement économique difficile, la direction se concentre sur sa stratégie. «Nous avons réduit le nombre de produits. Nous nous sommes concentrés sur l’exécution, nos forfaits repas, notre plateforme numérique. Nous serons disciplinés avec les coûts et les dépenses d’investissement.»

Résultats similaires aux attentes

Les analystes financiers ont bien accueilli les résultats de Couche-Tard, dont les activités ont été perturbées par des tempêtes hivernales historiques aux États-Unis. L’analyste John Zamparo, de la Banque Scotia, qualifie les résultats de «bons dans un environnement difficile».

Le bénéfice net a augmenté de 3,3 % à 645 millions $ US au troisième trimestre clos le 2 février. Le bénéfice net ajusté dilué par action atteint 68 cents $ US. Les revenus, pour leur part, ont augmenté de 6,5 % à 20,9 milliards $ US.

L’analyste Martin Landry, de Stifel, souligne que les marges des articles vendus en dépanneurs se sont améliorées aux États-Unis pour une première fois en cinq trimestres. Les volumes de vente de carburant ont décliné de 3 %, la plus forte baisse en deux ans, mais l'entreprise s’en tire mieux que ses concurrents. «Nous croyons que les investisseurs vont bien réagir à ces résultats.»

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 0,68 $ US et des revenus de 21,19 milliards $ US, selon la firme de données financières Refinitiv.

L’action de Couche-Tard gagnait 1,54 $, ou 2,31 %, à 68,08 $ à la Bourse de Toronto en avant-midi.  

Stéphane Rolland
Stéphane Rolland / La Presse canadienne