Contrairement au maire Marchand, le gouvernement n'adhère pas à l'itinérance zéro

En mêlée de presse à Saguenay, le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, a dit vendredi qu'il souhaite plutôt briser la tendance à la hausse du nombre de personnes qui vivent dans la rue.

Inspiré par des pays comme la Finlande, le maire de Québec, Bruno Marchand, s'est donné comme objectif quand il a été élu d'atteindre l'«itinérance zéro» dans sa ville.

Mais le gouvernement, qui est le principal maître d'oeuvre et bailleur de fonds en matière de lutte à l'itinérance, ne le suivra pas.

M. Carmant a fait valoir que des personnes ont choisi l'itinérance comme mode de vie.

«Moi je n'ai jamais parlé d'itinérance zéro», a-t-il affirmé, dans un hôtel où se déroulait jusqu'à vendredi midi le caucus des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ).

«Moi, ce que je veux, c'est briser la tendance, travailler avec eux et travailler davantage sur la prévention.»

Questionné sur le fait que des pays ont réussi à éliminer l'itinérance, il a plutôt souligné que des pays ont réussi à diminuer ce phénomène.

Plus tard en après-midi, le premier ministre, François Legault, a assuré qu'il n'anticipait pas des moments difficiles avec les maires dans les prochains mois, en ce qui concerne notamment la question de l'itinérance.

On ne peut pas penser «qu'on va régler tous les problèmes en prenant plus d'argent de la part du gouvernement du Québec pour le donner aux municipalités», a souligné M. Legault lors d'un point de presse en marge du caucus caquiste. «Il n'y a pas de marge à Québec», a assuré François Legault.

Le premier ministre estime que son gouvernement et le ministre Carmant ont fait beaucoup d'efforts pour lutter contre l'itinérance. «Il y a encore du travail à faire», a cependant reconnu le premier ministre.

Avec des informations de Julien Denis, Noovo Info.