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Mark Carney semblait de bonne humeur au lendemain du premier débat des chefs, celui en français, où le chef libéral et premier ministre sortant a expliqué son point de vue et ses engagements électoraux, sans être trop sur la défensive.
Ce dernier avait le plus à perdre face à ses adversaires, dont il était la cible de toutes les attaques, mais il est demeuré calme durant les deux heures de l’exercice.
Au sein de son équipe de campagne jeudi, on disait que le chef libéral se «sent humble», ayant donc conscience de ses limites en français, qui n'est pas sa langue maternelle.
Sur le terrain, les gens ne semblaient pas lui en tenir rigueur, jusqu'à présent.
Sur l’heure du midi, jeudi, l'autobus de campagne de Mark Carney s’est arrêté devant une autre institution montréalaise. Cette fois, M. Carney est allé à la rencontre des clients et du personnel du restaurant Schwartz.
M. Carney y a conversé avec des gens en français. Il a serré des mains, posé pour des «selfies» et même signé des autographes avant de sortir avec une commande de sandwich à la viande fumée.
Le reste de l’après-midi devait être consacré à la préparation du dernier débat des chefs de la campagne, celui en anglais, présenté jeudi soir dès 19 heures HAE à la Maison de Radio-Canada à Montréal.
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Rattrapé par des journalistes qui suivent la caravane libérale, M. Carney a été appelé à réagir aux critiques visant la Commission des débats des chefs qui a exclu le Parti vert à quelques heures du premier débat et devancé de deux heures l’événement de mercredi, au dernier moment, en raison d’un match de hockey du Canadien de Montréal, qui essayait alors de se tailler une place en séries éliminatoires de la LNH.
«C’est important d'avoir une commission indépendante qui établit des règles. Ce n'est pas pour moi, comme chef de parti, de recommander des changements. C'est au milieu lui-même de faire des réflexions. On peut toujours améliorer des débats», a affirmé M. Carney.
Il ne reste plus qu’une semaine et demie avant que la population canadienne fasse son choix pour les quatre prochaines années. Les électeurs peuvent aussi voter par anticipation à compter du long week-end de Pâques à venir.
Le chef du Parti libéral du Canada (PLC) s’est engagé à présenter d’ici la fin de semaine le cadre financier des engagements électoraux de son parti.
Aucun des chefs des partis fédéraux qui étaient au débat de mercredi ne l’avait encore fait, ce qui est étonnant aussi tardivement dans la campagne électorale.
Pour la première fois, le groupe PolySeSouvient, qui milite pour le contrôle des armes à feu et la prévention contre la violence armée, donne son appui à huit candidats, de différents partis fédéraux, au lieu d'inviter les électeurs qui partagent leurs préoccupations à voter uniquement pour le parti qui est le plus enclin à faire avancer leur cause.
«Je crois que c'est la première fois que l'on a décidé de faire ça parce que l'on a vu que, peu importe le parti, il y a des députés qui en font leur cheval de bataille, qui ont fait un effort extraordinaire sur le contrôle des armes», a expliqué la coordinatrice de PolySeSouvient, Heidi Rathjen, en entrevue avec La Presse Canadienne jeudi.
Parmi eux, PolySeSouvient endosse le candidat néo-démocrate dans Rosemont—La-Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, et la candidate bloquiste de Shefford, Andréanne Larouche, et invite les électeurs de ces circonscriptions fédérales à voter pour eux.
Sans surprise, les six autres candidats auxquels le groupe donne son appui sont des libéraux, soit Rachel Bendayan, candidate dans Outremont, Jean-Yves Duclos, candidat dans Québec-Centre, Karina Gould, candidate dans Burlington, Dominic LeBlanc, candidat dans Beauséjour, Taleeb Noormohhamad, candidat à Vancouver Granville, et évidemment Nathalie Provost, candidate dans Châteauguay—Les Jardins-de-Napierville.
Cette dernière est l'ancienne porte-parole de PolySeSouvient, étant elle-même une survivante de la tuerie survenue en 1989 à l’École Polytechnique de Montréal, où 14 femmes ont été assassinées par un tireur qui a aussi fait 13 blessés.
«Nathalie, c'est une personne d'intégrité, qui a sacrifié tellement de son temps. Ce n'est pas facile d'être une survivante sur la place publique et elle l'a fait avec tellement d'intégrité et de grâce», a souligné Mme Rathjen, qui connaît Mme Provost depuis leur parcours scolaire.
«Elle est extrêmement efficace. On a confiance qu'elle va se battre pour la cause, mais cette fois de l'intérieur de la machine politique», a dit Heidi Rathjen.
Cette dernière souligne que PolySeSouvient désire toutefois rester neutre.
«Normalement, on n’endosse pas un parti en particulier, mais on les cote au niveau du contrôle des armes à feu et on donne cette information aux Canadiens», affirme la coordonnatrice du groupe.
«Les conservateurs sont contre le contrôle des armes. (…) S’ils veulent des changements positifs au niveau du contrôle des armes, c'est le Parti libéral», a expliqué Mme Rathjen, disant appuyer l’analyse de PolySeSouvient sur la position et les actions des différents partis politiques fédéraux aux Communes depuis les quatre dernières années.