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«Je dirais que nos chances de médailles sont supérieures aux autres années.»
Le Canada comptait cinq boxeurs aux Jeux olympiques de Tokyo, contre seulement deux à Paris. Pour l'entraîneur-chef Vincent Auclair, l'équipe a tout de même de meilleures chances de médailles en 2024. Et pourquoi pas deux médailles?
«Je dirais que nos chances de médailles sont supérieures aux autres années même, surtout en raison de l'expérience des deux boxeurs, a déclaré Auclair à La Presse Canadienne jeudi, à Paris. Je ne pense pas que dans les dernières années, le Canada ait eu des représentants avec d'aussi fortes probabilités de médailles.»
Les amateurs québécois connaissent bien Tammara Thibeault, la grande favorite chez les 75 kg. Ils connaissent cependant un peu moins Wyatt Sanford. Le Néo-Écossais de 25 ans est bien installé à Montréal, où il s'entraîne avec le reste de l'équipe nationale. Il est le champion en titre des Jeux panaméricains chez les 63,5 kg, division dont il est le favori pour le prochain tournoi olympique.
«Il y a plusieurs bons adversaires dans ma division. Je souhaite une médaille, mais pour y arriver, je devrai gagner de très gros combats, a admis Sanford. Un des boxeurs que j'aimerais beaucoup affronter est le Français Sofiane Oumiha. Il est trois fois champion du monde, médaillé d'argent aux JO de Rio de Janeiro. Son style se marierait bien au mien, et j'aimerais bien voir comment le combat tournerait. On aura peut-être un combat revanche contre le Mexicain (Miguel Martinez, battu en finale des Jeux panaméricains). Ce serait bien aussi.»
Quant à elle, Thibeault lancera son tournoi directement en huitièmes de finale, sa division ne comptant que 16 athlètes. Pour sa part, Sanford profitera d'un laissez-passer au premier tour pour amorcer lui aussi sa quête de médaille olympique en ronde des 16.
«C'est un avantage, parce que tu avances gratuitement dans le tournoi, mais tu te battras quand même contre un boxeur qui a gagné son combat il y a deux jours, a noté Auclair. Ce sera intéressant de voir comment l'adversaire aura géré sa récupération après le combat, et il faudra nous assurer de notre côté qu'il n'y ait pas de "rouille".»
«C'est un grand avantage, a pour sa part laissé tomber Sanford. J'aurai un combat de moins que mon adversaire, qui sera un peu plus fatigué que moi. (...) Tout le monde ici mérite d'être là. Il s'agit d'avoir la meilleure performance le jour du combat.»
L'équipe canadienne est arrivée à Paris après un camp d'entraînement de deux semaines en Allemagne.
«On a tenu un bon camp avec de bons partenaires internationaux, a souligné Auclair. Puis les installations de boxe, ici, aux JO, sont de première classe. On n'a pas à se plaindre.»
Depuis le début de ce camp, l'équipe canadienne a décidé de retirer Thibeault de l'oeil du public. La pugiliste, identifiée depuis longtemps comme un espoir de médaille d'or pour le pays, recevait des demandes d'entrevues incessantes.
«Ça fait longtemps qu'on a décidé de créer une bulle autour de Tammara, a expliqué Auclair. Les demandes fusent de partout et si on ne met pas de limite, elle va passer ses journées à rencontrer les médias. On veut qu'elle reste dans le moment présent et qu'elle se concentre sur ses activités au jour le jour. Elle sait que les attentes sont élevées. Elle n'a pas besoin de se le faire rappeler continuellement.»
Sanford livrera son premier combat le lundi 29 juillet; Thibeault entrera en action le mercredi 31. Les tirages au sort doivent avoir lieu jeudi soir, à l'Aréna Paris Nord, où seront disputées les rondes préliminaires. Les demi-finales et finales auront sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros.