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«Je dirais qu'il est comme un phare.»
Andy Spence n'a pas manqué de rythme depuis qu'il a été nommé entraîneur-chef par intérim de l'équipe canadienne féminine de soccer aux Jeux olympiques de Paris.
À la tête d'une équipe d'entraîneurs réduite de moitié en raison d'un scandale d'espionnage par drone, Spence s'en tient au même style qu'il utilisait en tant qu’adjoint. Il a guidé son équipe vers trois victoires consécutives malgré une avalanche de distractions au cours de la dernière semaine.
«Je dirais qu'il est comme un phare, a dit la défenseure canadienne Ashley Lawrence. Il a une très bonne énergie et il est très positif. Je pense qu'il est exactement ce dont l'équipe a besoin en ce moment.»
Le Canada est sorti de la phase de groupes par la plus faible marge, après avoir écopé une pénalité de six points décernée par la FIFA à la suite du scandale de Canada Soccer. La sanction a placé l’équipe dans des matchs sans lendemain plus tôt que prévu.
Vanessa Gilles a touché la cible à la 12e minute du temps ajouté pour aider sa troupe à signer une spectaculaire victoire de 2-1 contre la France, la semaine dernière. Elle a inscrit le seul but mercredi, dans une victoire de 1-0 contre la Colombie qui a propulsé le Canada dans la phase éliminatoire.
«Il aurait été si facile pour nous de nous diviser. De nous demander à quoi ça sert, a dit Gilles. Mais nous avons conservé cette mince chance de pouvoir (avancer) et ç’a motivé à aller vers l’avant.»
Les Canadiennes se sont rendues à Marseille, jeudi, pour préparer leur match de quarts de finale face à l’Allemagne, samedi.
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«Ça fait une semaine et demie que c’est commencé, mais on dirait que ça fait des années que nous sommes ici», a noté Gilles après la partie de mercredi.
L'entraîneuse Bev Priestman a été renvoyée chez elle la semaine dernière, après qu'un analyste de la performance de l'équipe eut été surpris en train d'utiliser un drone pour enregistrer des séances d'entraînement de la Nouvelle-Zélande. La FIFA a suspendu les deux membres du Canada pour un an, ainsi que l’entraîneuse adjointe, dont relevait l'analyste.
Canada Soccer a indiqué qu'il mènerait une enquête approfondie. Rien ne laisse sous-entendre que les joueuses étaient impliquées, mais ce sont elles qui ont été touchées au classement.
«Il y a simplement beaucoup d’incompréhension et de choses dont nous étions impuissantes, a insisté Gilles. Nous ne comprenons pas vraiment et nous n'avons aucune explication sur les raisons pour lesquelles six points (ont été enlevés).»
Avant le match, les joueuses ont appris par messagerie de groupe qu'un appel concernant cette sanction avait été rejeté. Quelle que soit la décision, elles pouvaient toujours progresser dans le tournoi avec l’aide d’une victoire et elles se sont concentrées là-dessus.
Spence, qui a fait savoir qu'il était normalement un grand bavard, a abaissé le niveau de discussions un peu avant le match sans lendemain.
«Avec l'état d'esprit des joueuses, j'ai tout de suite su que je n'avais pas besoin de dire grand-chose, a-t-il soutenu. Il fallait simplement qu'elles jouent leur style et c’est ce qu’elles ont fait.»
Âgé de 41 ans, Spence a nié toute connaissance ou implication dans l'incident du drone. Dans le cadre des sanctions de la FIFA, Canada Soccer a été condamné à une amende équivalant à environ 313 000 dollars canadiens.
Le programme comptait à l'origine un personnel d'entraîneurs de six membres pour ces Jeux. Seuls Spence, l'entraîneur adjoint Neil Wood et l'entraîneuse des gardiennes et des coups de pied arrêtés Jen Herst sont encore là.
Spence, qui est originaire de Liverpool, a dirigé Everton dans la Super League féminine avant de rejoindre Canada Soccer en 2022.
«J'ai simplement essayé de me rappeler ce que je dois faire pour rester vrai envers moi-même, a laissé entendre Spence. Quel est mon caractère et quelles sont mes convictions en tant qu'entraîneur de football.»
Le Canada, huitième au classement (3-0-0), a terminé derrière la France au classement du Groupe A. Franchir l'obstacle de la phase de groupes a permis aux championnes olympiques en titre de se réinitialiser avant la ronde éliminatoire.
«Le personnel et les joueuses savent qu'ils nous soutiennent et que nous les soutenons, a déclaré la défenseure canadienne Kadeisha Buchanan. Ç’a très bien fonctionné.»
L’Allemagne (2-1-0) a pris le deuxième rang du Groupe B et elle pointe au quatrième échelon mondial.
Les Canadiennes tentent de monter sur le podium olympique pour une quatrième fois de suite. La finale est prévue le 10 août, à Paris.