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Pas moins de 3700 bâtiments publics sont recensés dans la carte.
Si les qualités isolantes de l’amiante sont bien connues, les risques pour la santé que posent le matériau pour la santé le sont d’autant plus de nos jours.
Entre le cancer du poumon, l’amiantose et le mésothéliome, les fibres et la poussière d’amiante pouvant être libérées lors de travaux de construction ne sont pas à négliger.
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Afin de sensibiliser et prévenir le public sur les emplacements pouvant être à risque lors de travaux, l’Association pour les victimes de l’amiante au Québec (AVAQ) a lancé jeudi une première cartographie des bâtiments publics contenant de l’amiante.
Pas moins de 3700 bâtiments publics sont recensés dans la carte.
«Quand les matériaux qui contiennent de l'amiante sont en bon état, il n'y a pas de problème. Dès qu'on fait des travaux et que ces matériaux sont en mauvais état, là il y a problème, autant pour les travailleurs qui viennent que pour les gens autour», rappelle le conseiller scientifique de l’AVAQ et l’épidémiologiste Norman King.
La carte de l’AVAQ peut donc permettre d’informer au sujet des bâtiments pouvant comporter des risques avant de réaliser des travaux et donc d’appliquer les protocoles appropriés.
«Notre registre serait extrêmement utile dans ce cas-là, parce que les travailleurs, disons dans des écoles ou des bâtiments publics, en voyant que l’employeur commence à faire des travaux, pourront consulter le registre. S’ils apprennent qu’il y a de l’amiante, ils pourront aller voir l’employeur afin de s’assurer que tout est sécuritaire», soutient M. King.
Pour l’épidémiologiste, il n’est pas surprenant de voir autant de lieux figurer dans le registre de l’AVAQ, puisque les mesures plus draconiennes visant à interdire l’amiante sont relativement récentes. Avant cela, le matériau était très répandu, de par son utilité.
«C’est ça qui est dommage, c’est très utile, mais c’est toxique. C’est pour ça que ça a été utilisé aussi fréquemment. Avant, on savait que c’était dangereux, mais on pensait que c’était juste les travailleurs, les mineurs qui étaient en danger. Mais on a constaté que les personnes exposées faiblement aussi», indique-t-il.
Il est à noter que la carte a été essentiellement à partir de données provenant de ressources gouvernementales et est disponible sur le site web de l’AVAQ.