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«Est-ce que moi, je dois faire des excuses au nom du gouvernement? Je n'exclus pas ça, mais on va analyser ça comme il faut» - François Legault
Le premier ministre François Legault n'exclut pas de présenter des excuses à son prédécesseur Jean Charest.
L'ancien premier ministre libéral a gagné sa cause, mardi, devant la Cour supérieure contre l'État québécois et l'Unité permanente anticorruption (UPAC), pour divulgation illégale de renseignements personnels, et le Parti libéral (PLQ) demande de lui présenter des excuses.
En mêlée de presse mercredi matin, M. Legault s'est d'abord lavé les mains en attribuant la faute au précédent gouvernement libéral, qui avait nommé le commissaire de l'UPAC de l'époque, Robert Lafrenière.
«Est-ce que moi, je dois faire des excuses au nom du gouvernement? Je n'exclus pas ça, mais on va analyser ça comme il faut.»
Le gouvernement devra verser 385 000 $ à M. Charest en dommages-intérêts.
Le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, croit que toute cette histoire a eu un impact négatif sur la marque libérale. «L'UPAC a des questions à se poser et a un défi de crédibilité», a-t-il affirmé.
En 2021, Geneviève Guilbault, alors ministre de la Sécurité publique, avait brandi le livre PLQ inc. au Salon bleu, soulevant l'ire de l'ancien premier ministre libéral. «Je crois qu'il aurait été bien avisé de ne pas brandir le livre», a dit Marc Tanguay.
Le livre se penchait notamment sur des allégations de financement illégal au sein du PLQ.
Cette décision de la Cour supérieure du Québec intervient dans le cadre de la poursuite de M. Charest contre le gouvernement pour divulgation illégale de ses renseignements personnels lors d'une enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
M. Tanguay ne croit pas que cette histoire ait pu contribuer à la défaite du parti lors des dernières élections, mais il estime que «ça n'a pas aidé» son parti.
Québec solidaire n'a pas voulu dire si Jean Charest méritait des excuses de l'UPAC. «Je ne conteste pas la validité du jugement. Si l'UPAC veut s'excuser, ça devrait être aux Québécois pour avoir échoué à accomplir sa mission», a soutenu le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.
«Je ne vois pas pourquoi le gouvernement actuel devrait s'excuser», a-t-il ajouté.
Le Parti québécois (PQ) a choisi d'être plus prudent. Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a laissé entendre que les avocats de M. Charest étaient peut-être en train d'écouter soigneusement ce que les élus affirmaient ce mercredi matin au parlement.
Quant à savoir si M. Charest est maintenant blanchi de toute allégation ou tout soupçon, M. Bérubé a répondu: «Il n'est pas coupable, je suis obligé de dire ça.»