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Politique

Mark Carney et Pierre Poilievre sur la défensive au jour 3 de la campagne électorale

Ils ont été la cible de leurs adversaires.

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La Presse canadienne
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La Presse canadienne

Le chef libéral a connu une troisième journée de campagne plus houleuse après avoir commis une bourde à propos d'une de ses candidates, en plus de devoir expliquer son refus de participer à un second débat en français. Pendant ce temps, son adversaire conservateur a dû défendre la légitimité de son élection à la tête de son parti. 

Lors d'une allocution en Nouvelle-Écosse, mardi après-midi, Mark Carney a décrit sa candidate Nathalie Provost comme une survivante de la tuerie de l'Université Concordia plutôt que de Polytechnique Montréal, où la fusillade est survenue en 1989.

Le chef du Parti libéral du Canada (PLC) a aussi fait une erreur dans le nom de famille de la candidate, l'appelant «Nathalie Pronovost». 

Le chef du Bloc québécois (BQ), Yves-François Blanchet, n'a pas tardé à réagir, disant que ces erreurs «sont d’une tristesse affligeante et tellement révélateur d’un chef qui ignore tout du Québec, qui ignore le Québec». 

Plus tôt dans la journée, M. Carney a dû expliquer son refus de participer au débat en français de TVA, le «Face-à-Face»,

Le chef libéral a soutenu ne pas bouder le Québec en déclinant l'invitation de la chaîne de télévision québécoise. Pour expliquer sa décision, le dirigeant du PLC a pointé le fait qu'aucun des co-chefs du Parti vert n'aurait été présent. 

Le PLC est le seul des quatre principaux partis politiques invités à avoir dit non au Groupe TVA, qui a dû annuler son événement en raison de cet unique refus. 

Le Parti conservateur du Canada (PCC), le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le BQ avaient signalé leur intention d'être présents en acceptant de débourser chacun le montant de 75 000 $ demandé par le Groupe TVA. Le télédiffuseur avait prévenu que, pour avoir lieu, toutes les formations politiques devaient débourser cette somme, selon des informations rapportées par «La Presse».

Le chef libéral a tout de même rappelé qu'il allait prendre part aux deux joutes oratoires organisées par la Commission des débats des chefs et qu'il avait «hâte». L'un des deux événements se déroulera en français.

Le chef du PCC, Pierre Poilievre, s'est aussi retrouvé sur la défensive au cours de la journée, mais sur un tout autre sujet. Il a dû répondre à des informations rapportées mardi matin par le «Globe and Mail». Le quotidien torontois a indiqué que des agents du gouvernement indien auraient été impliqués dans la course à la direction du Parti conservateur de 2022 en faveur de M. Poilievre. 

Ce dernier a soutenu que l'ingérence étrangère n'a pas joué de rôle dans son élection à la direction du parti en 2022, en soulignant avoir remporté «une victoire massive» et qu'il n'avait «pas besoin de l'aide de personne». 

Il a cherché à retourner la situation contre M. Carney en l'accusant d'avoir un «conflit d'intérêts» avec la Chine. Le chef du PCC a dit qu'après avoir été nommé conseiller économique de l'ancien premier ministre Justin Trudeau, M. Carney s'est rendu en Chine pour rencontrer le vice-président de la banque centrale du pays.

«Deux semaines plus tard, Brookfield, entreprise dont il était le président, a reçu un prêt de 250 millions $», a noté M. Poilievre. 

Blanchet pourfend Énergie Est

M. Poilievre était Vaughan, en Ontario, mardi matin, où il a fait comme promesse d'éliminer la TPS sur les nouvelles résidences de moins de 1,3 million $. Le parti a souligné que cette mesure permettrait aux acheteurs d'économiser jusqu'à 65 000 $ sur l'achat d'un logement moyen, ce qui représente 3000 $ de moins par an sur le prêt hypothécaire.

De passage à Halifax, en Nouvelle-Écosse, M. Carney s'est quant à lui engagé à réinvestir dans les Forces armées canadiennes, sans toutefois chiffrer son plan. Le chef libéral veut doter le Canada de nouveaux sous-marins et brise-glace pour le Nord et de pourvoir la pénurie de main-d'œuvre dans un monde qu'il décrit comme «plus de plus en plus dangereux et divisé».

Pour sa troisième journée de campagne, le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, s'est avancé sur le terrain de l'énergie et de l'environnement. Il a fait connaître sa ferme opposition au projet d'oléoduc Énergie Est, abandonné en 2017, mais qui revient dans l'actualité avec les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. 

En conférence de presse à Neuville, dans la région de Québec, M. Blanchet a affirmé avoir autant de chances d'accepter ce projet qu'il signe la Constitution du Canada. Selon lui, Énergie Est n'a pas de viabilité économique, puisque les autres pays ont bien amorcé leur transition vers les énergies vertes. 

Il s'inquiète également des impacts environnementaux du projet, dont l'objectif est de transporter du pétrole de l'Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick, traversant plusieurs villes du Québec.

M. Poilievre souhaite relancer Énergie Est, tout comme le projet de GNL Québec au Saguenay. Les libéraux ne se sont pas clairement prononcés, mais M. Carney a promis de donner un droit de veto au Québec lors de la course à la direction du PLC.

Néanmoins, le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, s'est dit inquiet de voir son rival libéral ramener le projet s'il redevient premier ministre. M. Singh a accusé M. Carney de tenir «un double discours». Ce dernier a tenu en anglais des propos qui suggèrent qu'il irait de l'avant avec le projet, alors qu'en français il s'est montré plus hésitant à dire la même chose, a avancé le dirigeant du NPD. 

M. Singh était à Toronto, mardi, où il a abordé l'enjeu du coût élevé du logement sans faire une annonce précise. Le chef néo-démocrate a par ailleurs reconnu que sa formation politique doit composer avec des «défis massifs», mais il a assuré qu'il ne «lâchera jamais». 

Avec des informations d'Émilie Bergeron et de Michel Saba de La Presse canadienne.

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