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«Ne pas tenir un troisième référendum et ne pas réussir l'indépendance du Québec, c'est comme le perdre.»
Une troisième défaite référendaire entraînerait un affaiblissement du rapport de force du Québec face à Ottawa, soutient François Legault. Le premier ministre répliquait au chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon qui a affirmé mardi matin que ne pas «tenir un troisième référendum [...] c'est comme le perdre».
De passage à Drummondville, le premier ministre Legault a réagi aux propos du chef péquiste. Selon lui, le défi est de «rassembler» la population pour défendre l'identité, la langue et la culture québécoise.
«Rassemblons les Québécois», a-t-il dit en conférence de presse. «M. St-Pierre Plamondon, vous n'avez pas compris que perdre un 3e référendum serait irresponsable et cela affaiblirait le rapport de force du Québec face à Ottawa.»
Voyez les propos de François Legault dans la vidéo qui accompagne le texte.
François Legault affirme qu’un référendum diviserait les Québécois.
«Le pari que je fais, c'est qu'il y a beaucoup beaucoup, beaucoup plus de chance d'aller chercher un support majoritaire chez les Québécois pour rapatrier les pouvoirs, que pour répondre “Oui” à un référendum sur la souveraineté du Québec», a ajouté le premier ministre.
En entrevue à Radio-Canada lundi, François Legault a ramené l’idée de tenir un référendum pour réclamer les pleins pouvoirs en immigration. Il a pourtant soufflé le chaud et le froid quant à cette option dans les derniers temps.
Ardent indépendantiste dans le passé, François Legault a mis de côté la souveraineté en créant la Coalition avenir Québec en 2011. Malgré cela, le premier ministre a affirmé le mois dernier que la souveraineté était un «projet noble».
François Legault a répété mardi que «l’urgence actuellement, c'est de réduire de moitié l'immigration temporaire». Il a d’ailleurs indiqué que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, devait lui revenir à la fin août ou au début septembre avec des chiffres quant à la baisse du nombre d’immigrants.
Mardi matin, le chef péquiste a répliqué aux affirmations de la veille de M. Legault voulant que de perdre un troisième référendum sur l’indépendance serait «la pire chose qui pourrait arriver» et que ce serait «irresponsable».
«Le premier ministre ne dit pas que c'est une mauvaise chose l'indépendance du Québec, il dit simplement que tenir un troisième référendum, ce serait irresponsable au cas où on le perde», a affirmé M. St-Pierre Plamondon.
Citant la crise du logement, le recul du français et la difficulté à livrer des services publics à la population, le chef péquiste a rétorqué que ce qui est «irresponsable», c’est de «demeurer dans le Canada».
«Je lui demande au moins de ne pas nuire et de ne pas contaminer tout le monde avec un défaitisme malsain qui ne correspond à aucune vision claire de notre avenir», a ajouté M. St-Pierre Plamondon.
Le chef péquiste pense que François Legault est «très conscient des limites» de sa troisième voie qu’il veut tracer entre souverainisme et fédéralisme.
«Sa thèse aura été invalidée pour un fédéral qui n'en a rien à cirer des demandes du Québec», a-t-il soutenu.
M. St-Pierre Plamondon demande aussi au premier ministre de cesser de tergiverser sur des questions comme le troisième lien ou le référendum sur l’immigration.
«C'est malsain pour la nation québécoise de changer constamment son discours dans des périodes de temps aussi courtes. (...) On a besoin de cohérence. On a besoin d'un premier ministre qui tient parole», a dit le chef péquiste, accusant François Legault de naviguer au gré des sondages.
Il l’a enjoint à enfin tenir son référendum pour réclamer les pleins pouvoirs en immigration.
«Son référendum sur l'immigration, qu'il le tienne, et à nouveau ça me fera plaisir de collaborer», a lancé le chef péquiste.
Avec les informations de Noovo Info