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Les fonctionnaires du ministère des Transports ont fait savoir qu'il s'agira d'un pont, et non d'un tunnel, une option jugée moins avantageuse et trop coûteuse.
Alors que s'amorcent les consultations publiques sur le projet de troisième lien Québec-Lévis, le ministère des Transports reconnaît que les quatre corridors toujours à l'étude comportent tous des désavantages.
Le gouvernement Legault veut à tout prix construire un nouveau lien routier entre Québec et Lévis qui accommoderait les camions de marchandises pour des raisons notamment de «sécurité économique».
Mercredi, lors d'un breffage technique avec les médias, les fonctionnaires du ministère ont fait savoir qu'il s'agira d'un pont, et non d'un tunnel, une option jugée moins avantageuse et trop coûteuse.
Ils ont également écarté le scénario d'un lien centre-ville à centre-ville à cause d'enjeux techniques, par exemple des pentes trop abruptes.
Voyez le compte-rendu de Caroline Dumont dans la vidéo liée à l'article.
Les quatre corridors toujours à l'étude comportent, eux aussi, des désavantages. Par exemple, le corridor 1, qui est le plus à l'ouest, impliquerait d'exproprier des gens qui résident le long du fleuve, sur la Rive-Sud.
Le deuxième corridor passerait probablement à travers les terres fédérales de l'ancienne ferme Chapais. Des discussions avec le gouvernement fédéral seraient donc nécessaires si ce tracé en venait à être choisi.
Plus à l'est, près du pont de l'Île d'Orléans, il est permis de croire que les corridors 3 et 4 menaceraient le parc régional de la Pointe-de-la-Martinière, une zone de verdure plus grande que les Plaines d'Abraham avec plusieurs espèces vulnérables.
Un troisième lien à l'est empièterait aussi potentiellement sur des zones agricoles du côté de la Rive-Sud.
«Il y a différents défis dans tous les corridors, a confirmé plus tard la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, en mêlée de presse. C'est pour ça qu'on prend le temps de les évaluer. (...) Il y a des solutions pour chacun des problèmes.»
Le corridor sélectionné doit être présenté à la population ce printemps, et il se pourrait que l'option la plus chère soit retenue, si c'est celle qui présente le plus d'avantages, a-t-on dit lors du breffage technique.
Pour l'instant, aucune fourchette de coûts n'a été dévoilée. «Les coûts sont un facteur très très important», a assuré la ministre Guilbault, qui a promis de présenter une estimation avant la prochaine élection en 2026.
«L'essentiel du processus d'appel d'offres va avoir été fait avant l'élection 2026. Donc quand j'entends les trois partis d'opposition être contre le troisième lien, j'ai hâte de les voir à l'automne prochain dire qu'ils vont annuler le projet de troisième lien alors qu'on va être sur le point de signer un contrat pour enfin le réaliser», a-t-elle indiqué.
Depuis 2018, plus de 60 millions $ d'argent public ont été engagés dans ce projet de troisième lien, qui a été annoncé, torpillé, puis ravivé par le gouvernement Legault dans une série de revirements spectaculaires. Trente-six millions $ ont déjà été dépensés.
Des séances d'information publiques auront lieu mercredi, à Québec, puis jeudi, à Lévis.