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Une éventuelle grève pourrait être déclenchée en avril et engendrer une période «tumultueuse» pour la production des déclarations de revenus.
Quelque 35 000 syndiqués à l’emploi de l’Agence du revenu du Canada, dans l’ensemble du pays, se prononcent à compter de mardi sur un mandat de grève.
Ces travailleurs, membres du Syndicat des employés de l’impôt, affilié à l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), sont appelés à se prononcer jusqu’au 7 avril.
En entrevue mardi, le président national du syndicat, Marc Brière, a indiqué que la stratégie n'a pas encore été arrêtée à savoir quelle forme prendrait une éventuelle grève: tournante par région, par département ou certaines fonctions à la fois ou autre.
«Ça peut être assez efficace. C'est fort possible qu'on considère ça. Exemple: dans le temps de la période de production des rapports d'impôt, les gens appellent par centaines de milliers par semaine, si ce n'est pas au-dessus d'un million par semaine, dans les centres d'appels de l'agence. Ça pourrait être une possibilité, exemple, de sortir tous les agents des centres d'appels ou dans les centres fiscaux», illustre-t-il.
Il note qu'une grève générale et illimitée n'est «pas la première option».
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Une éventuelle grève pourrait tout de même être déclenchée dès le mois d'avril.
«Si malheureusement ils ne passent pas de la parole aux actes, pour négocier de bonne foi rapidement, et quand je dis rapidement, je ne dis pas dans des mois là, reprendre dans les prochaines semaines et avant le mois d'avril, qu'on arrive avec notre vote de grève et notre mandat de grève, bien ça va être une période de l'impôt qui va être tumultueuse, puis il va y avoir des perturbations», prévient le dirigeant syndical.
Le litige porte principalement sur les salaires et le télétravail, la conciliation travail-famille-vie personnelle.
«On veut qu'il y ait une clause dans la convention collective qui parle du télétravail, qu'on négocie des termes concernant le télétravail. On verra ce que ça donnera, ce que l'employeur sera prêt à accepter. Mais de dire que c'est comme dans le bon vieux temps, que l'employeur décide et qu'on n'a pas notre mot à dire... Je pense qu'on a passé cette période-là», a lancé M. Brière.
Entre-temps, les deux parties attendent le rapport de la Commission de l'intérêt public. Il s'agit d'une étape, dans le processus de négociation au fédéral, qui a pour but de favoriser le dialogue et si possible de rapprocher les parties.
Pour le moment toutefois, les négociations n'avancent guère. Elles «sont extrêmement difficiles; c'est au point mort; c'est comme un dialogue de sourds», relate M. Brière.
Jointe par téléphone et par courriel lundi, l'Agence du revenu du Canada a fait savoir qu'elle prévoyait transmettre une réponse d'ici la fin de la journée mardi. Elle n'avait pas encore été transmise au moment d'écrire ces lignes.