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«J’écoutais les conservateurs sur le 3e lien et j’avais l’impression d’être en 1970.»
Lundi marquait le jour 2 de la campagne électorale provinciale au Québec en vue des élections générales du 3 octobre prochain.
Michel Bherer prend le pouls de diverses stratégies des différents partis au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Victor Henriquez, expert en relations publiques.
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Au jour 2 de la campagne, il a été notamment question d’économie, notamment de baisses d’impôts, un sujet loin d’être surprenant selon Victor Henriquez.
«Je ne me souviens pas d’une campagne sans discussion sur les baisses d’impôt. Pour moi, les baisses d’impôt en campagne électorale c’est comme le fromage en grains dans la poutine, ça va ensemble», explique-t-il.
Victor Henriquez estime que ce qui est surprenant dans ce cas-ci, c’est comment nous allons financer les baisses d’impôt.
Le chef de la CAQ a expliqué que les baisses d’impôt promis par son parti seraient financées par le Fonds des générations, ce qui a été dénoncé par d’autres partis et par certaines organisations.
«Maintenant, il y a de véritables débats qui s’installent» est d’avis M. Henriquez.
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Le PLQ de Dominique Anglade a d’ailleurs présenté son «plan portefeuille» voulant faire de l’économie la question centrale de la campagne électorale 2022.
«C’est le terrain naturel des libéraux. L’enjeu, c’est que depuis deux ans, nous avions l’impression que le parti sortait de ce terrain-là», explique Victor Henriquez.
«L’économie ç’a toujours été là que les libéraux ont marqué des points. Les libéraux sont élus quand l’économie a besoin de support. Les Québécois avaient confiance envers les libéraux dans le temps pour ça. On dirait maintenant que le PLQ a perdu un peu sur ce terrain-là, mais Dominique Anglade essaie de le récupérer», ajoute-t-il.
Par ailleurs, Victor Henriquez estime que François Legault a commis une faute en disant «cette madame» au lieu de nommer Dominique Anglade lors d’une intervention devant des journalistes et des partisans.
«C’est un faux pas. Théoriquement, on dit qu’il ne faut pas nommer ses adversaires, mais il y avait d’autres façons de la nommer, elle a un titre», croit M. Henriquez.
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Cela dit, il ne croit pas que ce faux pas coûtera des points à M. Legault.
« Pas immédiatement. Cependant, si on continue à multiplier les accros comme celui-là, si on perd patience devant ses adversaires, on risque de coller à M. Legault une étiquette d’arrogant, d’impatient, qui ne l’aidera pas dans la campagne. Chaque point perdu par François Legault est un comté de perdu», estime Victor Henriquez.
Québec solidaire de son côté mise sur la santé et a d’ailleurs promis lundi de bonifier les services d’Info Santé (811).
«Québec solidaire a convaincu la gauche et maintenant il doit convaincre les gens au centre. Pour ça, QS a besoin d’être réaliste dans ces propositions. Le parti propose quelque chose de très clair, de très simple. Ça va être ça la campagne solidaire, apporter la doctrine solidaire dans le quotidien des gens. Ils aspirent à être l’opposition officielle», explique Victor Henriquez.
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Paul Saint-Pierre Plamondon est dans une situation presque jamais vu avec des sondages extrêmement bas. Il retourne à la souveraineté, il retourne à la langue française. Il se dit quitte à perdre, aussi bien perdre selon mes valeurs et mes principes de base.
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«J’écoutais les conservateurs sur le 3e lien et j’avais l’impression d’être en 1970. Cette proposition de passer par l’Île d’Orléans ne fait pas de sens. Selon moi, le parti conservateur doit vivre ce "reality check", c’est un nouveau parti, il y a du travail à faire pour tenter de devenir un parti national», conclut Victor Henriquez.
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