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Les débatteurs de Noovo vous posent la question...
Les débatteurs de Noovo vous posent la question...
Le gouvernement de François Legault a déclaré que les frais de scolarité pour les étudiants hors province passeraient de 8 992 $ à près de 17 000 $ à partir de l'automne prochain
Mardi, le premier ministre a justifié son intention en affirmant que «le nombre d'étudiants anglophones menace la survie du français».
«D'avoir beaucoup d'étudiants étrangers anglophones au Québec, ça a des avantages, mais ça a aussi des désavantages quand on parle de la survie du français à long terme», a-t-il soutenu.
«Donc, on a pris une décision qui n'est pas facile mais qui était nécessaire», a-t-il ajouté. D'Ottawa, le ministre fédéral Pablo Rodriguez a exprimé son désaccord.
«Je ne pense pas que ce soit la meilleure décision, a-t-il dit. Pour moi, les universités, c'est comme une fenêtre sur le monde et là, j'ai l'impression qu'on ferme un peu une fenêtre.»
Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, a réitéré son opposition à la mesure, tandis que Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) ont affirmé qu'elle s'attaquait à un enjeu réel
.Ils ont toutefois apporté certains bémols. «La bonne solution, ce n'est pas d'augmenter les frais de scolarité», a affirmé le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.
«Il y a d'autres solutions pour soutenir mieux le réseau postsecondaire francophone, et Québec solidaire va faire une proposition alternative dans les prochains jours», a-t-il ajouté.
De son côté, le député péquiste Pascal Bérubé a dit douter que la mesure renversera le déclin du français. «Pour moi, ce n'est pas une politique pour le français, ce n'est pas une mesure pour le français», a-t-il déclaré.
«C'est davantage de tenir compte du fait qu'un Québécois francophone qui irait étudier dans l'Ouest canadien n'a pas les mêmes avantages qu'à l'inverse. C'est une iniquité qui est corrigée, c'est comme ça qu'on le voit.»
Pour protester contre cette mesure, de nombreux étudiants manifesteront dans les rues de Montréal, lundi.
Nos débatteurs Victor Henriquez, Antonine Yaccarini, Déborah Cherenfant et Jacinthe-Eve Arel se penchent sur la question ce soir à l'émission.
Un rendez-vous à 22 h 30 avec l'animateur Michel Bherer.
Avec des informations de La Presse canadienne.