Le barrage contre TikTok s’adresse plutôt à la Chine, selon un analyste

La vague a débuté aux États-Unis, puis les interdictions se sont enchaînées au Canada puis au Québec, autant chez les fonctionnaires que chez les élus, et différentes entreprises emboîtent le pas également.

Similairement aux explications du fédéral, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique du Québec, Éric Caire, a précisé que l’interdiction à la plateforme était une mesure préventive. Rappelons qu’aucune preuve ne démontre qu’un pays étranger espionnerait les employés de l’État par l’entreprise de TikTok, a souligné le ministre.

Mais TikTok est-il pire que les autres plateformes concernant la surveillance des données?

«TikTok opère sur un téléphone dans le même cadre que les autres que toutes les autres applications, incluant Facebook», a expliqué l’analyste en cybersécurité, Steven Lachance, en entrevue avec Lisa-Marie Blais au bulletin Noovo Le Fil 17.

TikTok «n’a pas accès» aux choses auxquelles il n’est pas autorisé, précise M. Lachance. «L’idée qu’une application pourrait accéder à vos courriels sur votre téléphone, ça, c’est risible», explique-t-il.

L’analyste n’est donc pas convaincu que l’application qui est visée par toutes ces interdictions ait des pires pratiques les autres géants du web.

«La raison pour laquelle on a ce barrage contre TikTok, et pas contre Facebook, c’est simplement parce que TikTok est une propriété chinoise», soutient-il.

Miser sur la prévention

Il y a 10 ans, très peu de personnes se souciaient des enjeux de cybersécurité. Aujourd’hui, une partie de la solution pourrait plutôt se trouver dans la prévention, plutôt que dans l’interdiction.

M. Lachance recommande d’ailleurs à la population de vérifier les paramètres de son téléphone afin d’ajuster les permissions qui sont données aux différentes applications.

Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.