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Société
Chronique |

La relation parent-enseignant, un cadeau ou un défi d’adultes?

Quel enfant veut être témoin et pris dans un conflit entre son parent et son enseignant? Aucun.

La rentrée scolaire officielle est déjà derrière vous, et plusieurs rencontres de parents ont déjà eu lieu. Lors de cette rencontre, vous avez découvert celui ou celle qui accompagnera votre enfant tout au long de l’année.

La plupart des parents sont enchantés, mais pour certains, et pour des raisons que sans doute eux-mêmes ignorent, l’enseignant(e) de cette année ne leur revient pas.

Il y a quelque chose qui cloche. Sa personnalité vous agace. Vous le ou la trouvez « trop » ou « pas assez ». Pire encore, son apparence ou ses manies vous dérangent.

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Vous avez les chakras qui se lamentent juste à l’avoir écouté parler durant une heure, imaginez ce que ressent votre pauvre enfant durant toute son année scolaire. Votre perception, vos craintes, vos jugements et votre ressenti VOUS appartiennent. Votre enfant a toutes les chances de vivre le contraire.

La relation parent-enseignant fait partie du parcours scolaire de tous les élèves. Tout en étant essentielle afin d’assurer un cheminement scolaire harmonieux de l’élève, elle est aussi importante, tant pour le parent que pour l’enseignant(e).

Plus l’équipe que vous formerez avec l’enseignant(e) de votre enfant sera empreinte d’une collaboration mutuelle et respectueuse, plus votre enfant en bénéficiera et plus il sera confiant et participatif tout au long de son année scolaire.

Éviter les conflits

Quel enfant veut être témoin et pris dans un conflit entre son parent et son enseignant ?

Aucun.

Si vous démontrez clairement à vos enfants que vous n’appréciez pas son enseignant(e), celui-ci sera beaucoup plus porté à ne pas tisser de lien avec celui-ci ou celle-ci.

Vous l’exposerez à un conflit de loyauté. Or, on s’en doute, votre enfant vous sera loyal, mais à quel prix ?

Alors, posons-nous la question : qu’est-ce qui vous déplaît chez l’enseignant (e) de votre enfant et quelles sont les raisons de cette aversion ?

Des questions à se poser

Voici quelques questions que vous devriez vous poser :

Est-ce que je ressens une perte de pouvoir parental ?

Ai-je l’impression qu’on ne fera pas de place à mon « ingérence » dans le cheminement scolaire de mon enfant ?

Aurais-je du mal à ce que mon enfant reçoive des consignes d’autres adultes ?

Suis-je en mode surprotection ?

L’enseignant(e) devant moi me rappelle-t-il (elle) de mauvaises expériences personnelles lorsque j’étais élève ?

Ai-je peur de perdre ma place ?

La pratique d’un lâcher-prise m’inquiète-t-elle ?

Suis-je inquiet face à la situation ?

Ce qui m’agace est-il bien important ?

Tentez de trouver la raison pour laquelle vous ressentez une « incompatibilité » avec l’enseignant (e). Une fois que vous aurez trouvé la source, il sera beaucoup plus facile de travailler positivement sur cette relation importante.

Votre enfant ne parle que de Monsieur Untel ou Madame Unetelle.

C’est Monsieur Untel ou Madame Unetelle qui l’a dit.

C’est un merveilleux signe que votre enfant a tissé un lien important avec son enseignant (e). Réjouissez-vous et ne vous inquiétez surtout pas, vous ne perdrez pas votre place et vous demeurerez toujours au premier rang dans le cœur de votre enfant.

Il sera très formateur pour celui-ci de développer d’autres liens avec des adultes significatifs et d’apprendre à respecter les consignes et les limites d’autres adultes et à reconnaître leur autorité.

Les ouï-dire négatifs

Il arrive malheureusement trop souvent que des parents se fient aux ragots issus de conversations avec d’autres parents en ce qui concerne tel ou tel prof. Parfois, il y a pire puisque c’est peut-être votre enfant qui s’est fait dire qu’il n’est pas tombé sur le bon numéro et qu’il est dans la classe du ou de la pire enseignant(e) de l’école. Rassurez-le.

Ce qui est mauvais pour un n’est pas nécessairement mauvais pour l’autre. La mauvaise expérience relationnelle que votre voisine a eue avec l’enseignant(e) de votre enfant l’année dernière, n’est pas nécessairement garante de celle que vous aurez avec celui ou celle-ci.

Offrez-vous le privilège de pouvoir apprendre à connaître cette nouvelle personne significative qui entre dans la vie de votre enfant et par le fait même dans la vôtre. Accordez-vous l’opportunité de découvrir cette personne qui prendra votre enfant sous son aile.

Parlez-en positivement avec votre enfant.

Prendre garde aux mauvais discours

Cela ne veut pas dire que vous devez fermer les yeux ou ne pas exposer des incompréhensions ou déceptions sur des points qui vous interpellent, mais tout est dans la façon de le faire et surtout devant « qui » le faire. Certainement pas devant votre enfant.

Si on inversait la situation ?

Et si les enseignant(e)s se fiaient aussi aux commérages des salles de profs ? Vous n’aimez pas que le nouvel enseignant ou la nouvelle enseignante de votre enfant se fie à des commentaires disgracieux sur celui-ci, parce que l’enseignant(e) de l’année dernière aurait eu une mauvaise expérience avec votre enfant dans sa classe.

Vous direz que certains enseignants se laissent prendre par cette dynamique et vous aurez raison, mais heureusement ils sont en minorité. Ne faites pas cette même erreur.

Comme dit l’adage, « Il faut un village pour élever un enfant », l’enseignant(e) de votre enfant fait partie de ce village. Vous pouvez lui faire confiance et vous permettre de construire une relation significative avec elle ou lui.

Bon partenariat scolaire.