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«Le Parti québécois fait cela consciemment pour mettre la CAQ dans l’embarras», a expliqué Luc Ferrandez.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a invité tous les chefs de l'Assemblée nationale à prendre part à une mission commune dans la capitale fédérale pour réclamer les pleins pouvoirs en immigration. Pour l'ancien maire du Plateau-Mont-Royal Luc Ferrandez, c'est une tactique politique pour mettre la Coalition avenir Québec (CAQ) dans «l'embarras».
Ce texte a été rédigé par l’équipe du pupitre numérique de Noovo Info.
«Il ne va rien se passer. Le Parti québécois fait cela consciemment pour mettre la CAQ dans l’embarras», a expliqué Luc Ferrandez au bulletin Noovo Info 17.
En conférence de presse la semaine dernière, M. Trudeau a clairement dit qu'il n'accorderait pas plus de pouvoirs, affirmant que le Québec détenait déjà plus de marge de manœuvre que les autres provinces et territoires.
«Legault est allé à la rencontre de Trudeau. Trudeau a été extrêmement ferme. Il n’est jamais ferme d’habitude et là, il l’a été. […] La seule chose qu’on sera capable de faire pour aller chercher ce pouvoir là, il faudrait être indépendant», a-t-il poursuivi sur nos ondes.
Mardi, le gouvernement caquiste a ainsi refusé le front commun proposé par le PQ et compte présenter bientôt un plan avec ses options.
La revendication des pleins pouvoirs en immigration pour le Québec fait partie du programme nationaliste de la CAQ depuis 2015, mais jamais le parti n'a réussi à obtenir gain de cause.
«Il y a eu plusieurs motions communes déposées à l’Assemblée nationale à plusieurs fois dans l’histoire du Québec. Mais, ça n’a pas été reconnu», a ajouté M. Ferrandez sur nos ondes.
En vertu d'un accord Canada-Québec signé en 1991, le Québec contrôle le volume d’entrée de ses futurs résidents permanents, les immigrants économiques, ainsi que leur intégration et francisation. L'immigration économique a représenté 66 % de l'immigration permanente en 2022. Le fédéral s'occupe des réfugiés, de la réunification familiale et des enjeux liés à la citoyenneté.
D'ailleurs, le collaborateur à Noovo Info estime qu'il y a eu du progrès dans le dossier de l'immigration. «Ottawa a quand même donné des choses», a-t-il dit, en précisant notamment le retour des visas obligatoires pour les ressortissants mexicains.
Voyez l’intervention intégrale de Luc Ferrandez au bulletin Noovo Info 17 dans la vidéo liée au texte.