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L'ex-président n'est peut-être pas Taylor Swift, mais il sait électrifier une foule.
Le charismatique ex-président Barack Obama a été accueilli en véritable rock star lors de son passage à Madison, capitale du Wisconsin, aux côtés de Tim Walz, qui pourrait très bien devenir le prochain numéro 2 des États-Unis.
Le 44e président américain n’a pas perdu son magnétisme politique légendaire. Après quelques minutes seulement sur scène, c’est comme si le mouvement Yes we can n’était pas si loin dans notre rétroviseur. Obama est utilisé depuis quelques semaines comme porte-parole du ticket démocrate. Pourquoi? Parce qu’il est encore extrêmement populaire, pas seulement chez les démocrates, mais aussi chez les républicains modérés et les indépendants. Il a beau avoir aujourd’hui 63 ans, il attire encore les plus jeunes électeurs, ceux qui sont actuellement tellement convoités.
Son travail n’est pas évident. Il se promène d’État clé en État clé pour s’assurer de la sortie du vote, le nerf de la guerre, dans une élection aussi serrée. En 2020, Joe Biden a gagné le Wisconsin avec une marge de moins d’un pour cent. Quatre ans auparavant, c’est Donald Trump qui avait damé le pion aux démocrates.
C’est la quatrième fois que j’ai la chance de voir Obama en chair et en os, une relation plus longue que celle que j’ai débutée avec Donald Trump à son rassemblement de samedi dernier. Même si j’ai déjà entendu bien des anecdotes qu’il a racontées par le passé, son talent de conteur me fait oublier les répétitions de rassemblement en rassemblement. Il aime rappeler que Donald Trump n’a jamais changé une couche, ni changé un pneu après une crevaison, mais que Tim Walz et lui l’ont fait.
C’était aussi la première fois que je voyais Tim Walz à l’œuvre et il est définitivement un politicien efficace. Il joue beaucoup sur son image d’ex-coach de football, du gars avec qui tu irais prendre une bière. Il n’a pas hésité à narguer Trump en disant qu’il manquait d’énergie dans sa campagne. Ironique quand on sait que les républicains tenaient exactement le même discours il n’y a pas si longtemps à propos de Joe Biden. Il est aussi plus cru dans ses propos en comparaison à Kamala Harris. Il n’a pas hésité à utiliser «de gros mots» pour décrire Elon Musk, qui est pour lui «le vrai colistier de Donald Trump».
L’élection étant dans moins de deux semaines, le rythme effréné de campagne va se poursuivre. De l’aveu des démocrates, ils harcèlent carrément les électeurs pour les convaincre d’aller voter. Une stratégie qui n’est pas toujours payante. Les grosses pointures vont continuer de sillonner les États-Unis. Obama a même été présenté par le rappeur Eminem dans sa ville natale de Détroit. Bruce «The Boss» Springsteen va aussi participer à quelques rassemblements.
Vous me voyez venir? J’attends encore que Taylor Swift fasse la même chose.