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Dix ans après l’effondrement de l’atelier de production de vêtements prêt-à-porter, en banlieue de la capitale banglandaise, il reste beaucoup à faire pour améliorer les conditions de travail.
«Vous devez nous donner», crient les manifestants dans les rues de Dacca.
Les travailleurs de l'industrie du textile et des vêtements prêt-à-porter réclament notamment plus de protection sociale et de meilleurs salaires.
«Au Bangladesh, il y a plusieurs marques qui fabriquent leurs vêtements grâce à nos industries, comme en Europe, en Australie, aux États-Unis, au Canada et d’autres pays. Très bientôt, on espère voir des lois de redditions de compte. De cette manière, les compagnies qui font affaire chez nous devront s’assurer de bonnes conditions de travail de nos travailleurs, et en somme, du respect des droits humains», a fait savoir a ajouté Esma Zareen de la Fédération Sommilito Garments Sramik (SGSF).
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Le salaire moyen pour les travailleurs du secteur des vêtements prêt-à-porter est d’environ 100$/mois. L'écart entre leur salaire actuel et le minimum décent pour vivre est de 74%.
«Nous demandons que tous les travailleurs de l’industrie du vêtement, formels et informels, reçoivent un salaire minimum de 23 000 taka (295 CAD) par mois, nous demandons la liberté d’expression et d’association. Nous voulons le droit de s’organiser et de négocier nos conditions de travail», a expliqué Nazma Akter, fondatrice et directrice AWAJ Foundation.
Du côté des travailleuses, ces dernières souhaitent plus de protection sociale et avoir le droit de prendre un congé de maternité pendant six mois. Ce qui n'est pas possible actuellement, a déploré Mme Zareen.
«Nos travailleuses, elles sont pauvres, elles ne peuvent pas prendre six mois de congé de maternité. Et leur pauvre bébé, il doit rester avec ses grands-parents, dans le village», a-t-elle ajouté.
«C’est notre journée en tant que travailleuses! Nous demandons à notre gouvernement de mettre en place des lois pour la sécurité des femmes en milieu de travail», a plaidé une travailleuse de l’industrie du vêtement.
Voyez le reportage d'Anaïs Elboujdaini ci-contre.