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Mais la date butoir pour rembourser ce prêt approche. Et aujourd’hui, la propriétaire de la boutique Roseville, à Québec, ne sait pas comment elle sera en mesure de le faire.
«Quand j’y pense, je stresse», a confié Mme Desmeules à Noovo Info, lundi. «J’ai une rencontre avec le banquier pour voir ce que je dois faire.»
L’entrepreneure indique qu’en raison de la hausse des taux hypothécaires et du prix de l’épicerie, les clients ne sont pas au rendez-vous.
«Les ventes ne sont pas ce à quoi on s’attendait. Cet été, ça a été difficile», a-t-elle déploré.
Les députées du Bloc québécois de la Capitale-Nationale, Julie Vignola et Caroline Desbiens, demandent donc au gouvernement Trudeau de donner une année supplémentaire aux entreprises pour rembourser les sommes prêtées d'urgence pendant la pandémie. Elles préviennent que si Ottawa ne revient pas sur sa décision, les conséquences économiques et sociales seront catastrophiques.
«Rembourser 40 000$ en trois semaines, ce n’est juste pas possible», a lancé Mme Vignola en entrevue avec Noovo Info.
Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), 220 000 entreprises risquent la faillite. 83% d’entre elles doivent encore un montant et 70% n’ont encore rien remboursé.
«Ce soutien devait aider les entreprises pendant la pandémie», a lancé Mme Desbiens. «C’est en train de créer l’inverse, donc de les fermer.»
Le président de la Chambre de commerce de l’île d’Orléans, Marc-André Bouchard, souligne que beaucoup de producteurs de la région vivent actuellement «leur pire année financière».
De son côté, le propriétaire du restaurant Petits creux, Kim Colonna, se dit en accord avec le report, mais estime que des entrepreneurs savaient qu’ils devaient rembourser ce montant.
«Peut-être que certains ne devraient pas avoir d’entreprise. C’est comme un prêt. On savait dès le départ qu’il fallait le rembourser», a-t-il avancé.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.