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Le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue, et Jacinthe-Ève Arel, ancienne gestionnaire dans le système de santé, ont partagé leur point de vue mercredi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer.
D'entrée de jeu, le Dr Vadeboncoeur souligne que le projet de loi 15 en est un d'envergure.
«De ce que j'en vois pour l'instant, il y a plus de positif que de négatif. Je suis étonné sur un point, c'est que ce projet de loi touche autant les structures de pouvoir et les établissements du système de santé», affirme-t-il.
Jacinthe-Ève Arel estime aussi qu'il s'agit d'une grande réforme avec quelque 1 180 mesures proposées.
«Des mesures costaudes pour faire face à des problèmes costauds. Je reçois tout ça de façon très positive», ajoute-t-elle.
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Mme Arel et le Dr Vadeboncoeur sont tous les deux d'avis que le projet de loi du ministre de la Santé, Christian Dubé, mérite d'être étudié de A à Z, et qu'évidemment des questions demeurent, notamment en lien avec la pertinence de la création de l'agence Santé Québec.
«On se demande pourquoi le ministère de la Santé n'aurait pas pu jouer ce rôle. Pourquoi créer une autre structure alors qu'il est question de frais supplémentaires et de l'ajout de bureaucratie?», s'interroge Mme Arel.
De son côté, le Dr Alain Vadeboncoeur croit que le regroupement des opérations pourrait être une bonne chose.
«J'ai toujours trouvé que dans le réseau de la santé il y a des gens très bons pour établir des orientations et des gens très bons pour opérer, pour faire des choses. Maintenant, c'est un pari parce que cela ne s'est encore jamais fait. On va voir les résultats sur le terrain», affirme-t-il.
La mise en action du projet de loi 15 ne se fera pas sans heurts toutefois selon Mme Arel et le Dr Vadeboncoeur alors qu'il y aura sans doute des affrontements au niveau syndical alors que la réforme Dubé fera considérablement diminuer le nombre de syndicats au sein du réseau de la santé.
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Un bras de fer pourrait aussi avoir lieu avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).
«C'est la notion d'activité médicale particulière [qui déplaît à la FMSQ]», explique le Dr Vadeboncoeur.
«La notion d'activité médicale particulière, ça existe pour les médecins omnipraticiens, c'est un peu l'obligation pendant certaines années de faire des tâches désignées. La Fédération des médecins spécialistes a toujours été allergique à ça, depuis longtemps, et elle a toujours dit que cette notion ne passerait pas en médecine spécialisée», précise-t-il.
Voyez l'intervention complète du Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue, et de Jacinthe-Ève Arel, ancienne gestionnaire dans le système de santé, au bulletin de mercredi de Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer dans la vidéo ci-contre.