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«J’ai corrigé vos florilèges. Avec une très profonde tristesse. Car il est manifeste que la grande majorité d’entre vous ont utilisé une forme ou une autre d’intelligence artificielle pour faire ce travail […]», a écrit Élyse Dupras dans son mot aux élèves qu’elle a partagé sur ses réseaux sociaux.
Le constat mis de l’avant par Mme Dupras ne surprend guère les acteurs du milieu de l’éducation.
«Je ne suis pas surprise de lire ce genre de texte là. Je pense qu’il y a de plus en plus d’enseignants qui vont se retrouver confronté à l’arrivée de l’intelligence artificielle et qui vont sentir mal outiller pour réagir face à tout ça », a notamment mentionné Viviane Vallerand, étudiante au doctorat en psychopédagogie, spécialisée en IA.
Faire face à l’utilisation de l’IA représente un défi immense pour les enseignants et enseignantes de tous les niveaux estime pour sa part Martin Hogue, président du syndicat de l’enseignement des Deux-Rives.
«Socialement on doit avoir une préoccupation pour ça parce qu’il y a des fonctions intellectuelles qu’on doit développer quand nous sommes dans le réseau scolaire comme le jugement, le discernement, l’autonomie, la capacité à effectuer une synthèse», a ajouté M. Hogue.
Une inquiétude partagée par Viviane Vallerand.
«Si on laisse ChatGPT ou ces outils tels quels, on risque probablement de se retrouver avec une génération qui va peut-être avoir cette dépendance et qui ne sera pas apte à réfléchir par soi-même, à avoir une créativité, une capacité à collaborer avec les autres», craint-elle.
Les détails dans le reportage de Félix-Antoine Audet.