Le procès a débuté jeudi avec le témoignage très émotif de la victime alléguée, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication.
Les faits remontent à l’été 2020, à ce moment, la victime souhaite vivre une nouvelle expérience sexuelle avec une femme. Elle aurait donc fait la connaissance de Wendy Devera sur une application de rencontre.
Wendy Devera l’invite dans un luxueux appartement d’un ami à elle dans le Vieux-Montréal. L’ami en question, le Dr Stephan Probst, est présent lorsqu’elles se rencontrent.
Selon son récit, la plaignante affirme avoir été droguée à son insu. Elle dit qu’à un certain moment elle s’est sentie bizarre, elle avait des bouffées de chaleur, elle perdait l’équilibre et ses jambes ne répondaient plus à son cerveau.
Voyez le compte-rendu de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.
Toujours selon son témoignage, les deux jeunes femmes auraient passé un moment toutes les deux dans le spa. Le médecin les aurait ensuite rejointes. La présumée victime raconte que c’est par la suite qu’une première agression s’est produite, elle aurait tenté de fuir et une nouvelle agression se serait alors produite.
Vendredi, lors du contre-interrogatoire, l’avocate de l’accusé a bombardé de questions la victime alléguée. Elle a passé au peigne fin son témoignage et l’a interrogé sur plusieurs petits détails concernant des déclarations et des trous de mémoire avec l’objectif de déstabiliser la plaignante.
L’avocate a attaqué sa crédibilité afin de soulever un doute raisonnable selon l’avocat et analyste judiciaire Me François-David Bernier.
«Des petits détails peuvent amener à de grandes contradictions et c’est là que l’avocat de la défense peut marquer des points. Mais, ça peut être un jeu dangereux parce qu’en 2024 on ne tolère plus le genre de contre-interrogatoire qu’il y a eu dans le passé où on traite la victime comme si elle avait couru après», explique Me Bernier.
D’ailleurs, la juge a invité l’avocate de l’accusé à choisir ses combats durant le contre-interrogatoire.
L’Hôpital général juif a, pour sa part, affirmé à Noovo Info que le Dr Probst, qui est chef de la division de la médecine nucléaire pratique toujours la médecine au sein de leur établissement et qu’il laissait la justice suivre son cours.