Voyez l'intervention de Julien Gandelin au bulletin Noovo Info 12 du vendredi 29 novembre 2024 dans la vidéo ci-contre.
Le Black Friday, de réelles aubaines?
Avant d'y aller de conseils et de mise en garde, il est bon de se demander : en tant que consommateurs, est-ce qu’on fait fausse route en attendant le Vendredi Fou pour faire nos achats?
Oui et non, selon Julien Gandelin, fondateur d'Achetez le meilleur, un magazine web québécois.
«Le Black Friday, c’est la plus grosse période en termes de volume de rabais, c’est la plus grosse période en termes de diversité de catégories aussi pour les rabais […]. Il n’y a pas d’autres moments dans l’année, pas d’autres mois dans l’année, qui peuvent se comparer au Black Friday pour ce qui est du nombre de rabais et de leur diversité», explique-t-il.
Alors pourquoi risque-t-on de faire une mauvaise affaire?
Les commerçants.
«Certains commerçants vont en profiter et ils vont gonfler un peu les prix les semaines précédentes pour afficher des rabais illusoires, du moins 60% ou du moins 70%, et c’est là qu’il faut être un peu méfiant», estime M. Gandelin.
M. Gandelin conseille aux consommateurs de préparer leur liste d’achat et de faire des recherches bien avant le Vendredi Fou afin d’établir un prix «régulier» et voir si on trouve de réelles aubaines.
Selon lui, il faut particulièrement ouvrir l’œil pour les rabais sur les petits électroménagers de cuisine, les appareils électroniques et les téléviseurs alors que les rabais les visant sont souvent intéressants.
Un dernier conseil : faites attention aux frais de livraison et aux frais de retour qui peuvent parfois faire grimper votre facture.
Échange, remboursement et garantie
Vous craigniez que l'un de vos cadeaux ne plaise pas réellement ? Vous vous dites "pas de problème, j'ai la facture»? Attention, contrairement à certaines croyances, les commerçants n'ont aucune obligation de reprendre leur marchandise dans le cas où un consommateur change d'idée ou encore, si l'être cher n'est pas tout à fait content de son cadeau.
«Bien entendu, un commerçant qui adopte une politique de retour est tenu de la respecter. Il appartient au consommateur de bien se renseigner sur les conditions d'échange ou de remboursement avant de passer à la caisse», précise l'Office de la protection du consommateur.
Le jouet acheté un petit dernier ne fonctionne pas? Le gadget électronique offert à votre douce moitié est abimé? En tant que consommateur, vous avez des droits.
Sachez que vous n'êtes pas tenu d'accepter d'être dirigé vers l'entreprise qui a fabriqué le produit défectueux, brisé, abimé ou non conforme pour que ce soit honorer votre garantie.
«Cette façon d'esquiver un problème ne tient pas compte des garanties légales que le consommateur peut invoquer. Ces garanties, qui couvrent tout bien vendu par un commerçant à un consommateur et qui sont gratuites, doivent être honorées autant par le commerçant que par le fabricant. C'est au consommateur de décider s'il choisit d'adresser sa réclamation à l'un, à l'autre ou aux deux», explique l'Office de la protection du consommateur.
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Il est aussi bon de savoir qu'en vertu de changements à la Loi sur la protection du consommateur (LPC), vous avez un délai de réflexion de dix jours après l'achat d'une garantie supplémentaire - ou garantie prolongée - pour décider de garder la garantie ou d'y renoncer et de vous faire rembourser.
«Cette nouvelle protection peut s'avérer très utile au consommateur pour lui permettre de lire à tête reposée les petits caractères qui stipulent les conditions de la garantie», affirme l'OPC.
Attention aux soldes et aux «faux soldes»
L'Office de la protection du consommateur met en garde les gens face aux diverses promotions annonçant des soldes. «Les consommateurs ont tout intérêt à comparer les prix pour trouver des soldes qui valent la peine», précise-t-elle.
«Certains fraudeurs profitent des périodes de soldes pour annoncer des produits à des prix tellement bas qu'il est difficile d'y croire. Si une offre vous paraît trop belle pour être vraie, c'est probablement parce qu'elle l'est.»
Rappelons que la LPC interdit au commerçant d'invoquer faussement une réduction de prix et de faussement présenter un prix de référence pour laisser croire à un meilleur rabais. La Loi précise également que le commerçant qui fait de la publicité pour un article doit disposer d'une quantité suffisante de cet article pour répondre à la demande, sauf en certaines circonstances.
Prudence avec les achats en ligne
L'achat en ligne est maintenant bien ancré dans les habitudes de consommation des Québécoises et des Québécois. Selon l.'OPC, la meilleure façon de protéger ses achats en ligne - sur le Web ou par téléphone - demeure le paiement par carte de crédit.
«Dans certaines situations, le consommateur dispose d'un droit d'annulation de sa commande. Si le commerçant ne rembourse pas un achat dûment annulé dans le délai prescrit, le consommateur peut exiger la rétrofacturation, c'est-à-dire le rappel du paiement, auprès de l'émetteur de la carte de crédit avec laquelle il a payé son achat», explique l'Office de la protection du consommateur.
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Il est possible d'annuler un achat en ligne pour diverses raisons, notamment lorsqu'il y a un cas de colis volé ou qui n'a jamais été livré ou encore si vous recevez un achat qui ne ressemble en rien à l'article acheté.
L'OPC ajoute que la Loi sur la protection du consommateur (LPC) encadre aussi les cartes prépayées. «Sauf exceptions, elles ne comportent pas de date d'expiration et on peut demander de recevoir en argent le solde d'une carte s'il est de 5 $ ou moins», précise-t-on.
Voici cinq questions à se poser avant de faire un achat en ligne selon l'OPC :
- Le commerçant indique-t-il ses coordonnées?
- L’entreprise est-elle située au Québec ou au Canada?
- Avez-vous une information complète et vraie sur l’article convoité?
- Quelles sont les conditions de la vente?
- Le commerçant exige-t-il autre chose qu’un paiement par carte de crédit?
Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info.