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Les membres de la famille ont été évacués, car des travaux au sous-sol de l’immeuble ont fragilisé leur appartement. Ils avaient alors été pris en charge par la Croix-Rouge.
Au cours des derniers mois, la famille a pu retrouver son logement en attendant la réponse du TAL.
Depuis le début du conflit, le propriétaire, le spéculateur immobilier montréalais Joseph Grossman, désire agrandir l’appartement. Toutefois, les travaux ont occasionné des dommages, comme des fissures dans l’immeuble, jusque dans les pièces du logement. Les locataires pouvaient même voir à travers leur plancher et entendre les marteaux de démolition sous leurs pieds.
Malgré tout, le TAL a finalement tranché en faveur du propriétaire, reconnaissant ainsi ses droits d’agrandir l’immeuble et d’expulser la famille Benzaï à compter du 1er mars.
Une décision tout simplement «épouvantable» aux yeux de Caroline Groulx, ex-voisine d’en haut de la famille Benzaï.
«Ça a été fait de très mauvaise foi, ce sont des rénovictions pures et simples. Je ne comprends pas comment ça a pu arriver», a-t-elle déploré. «Ça me flabbergaste que ça se soit passé comme ça.»
Bien que des lois protègent les aînés des rénovictions, Gaëtan Roussy, président de l'Association des psychologues du Québec, dénonce l’absence de dispositions protégeant davantage les enfants.
«(Déménager) peut avoir des conséquences importantes. Ça crée un stress important, même quand ça va bien. Alors quand on est évincé et qu’il y a beaucoup d’impondérables en pleine pénurie de logements abordables, ça peut être très difficile à vivre», a expliqué M. Roussy.
Les adolescents de la famille Benzaï, âgés de 12 et 14 ans, se retrouveront à l’hôtel avec leurs parents pour une durée indéterminée. La famille a cherché un appartement de manière urgente, mais ils n’ont rien trouvé, et ce, malgré l’aide du cabinet de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau.
La famille s’est donc présentée à l’Office municipal d’habitation de Montréal afin de trouver une solution.
«On nous a proposé l’hôtel pendant un mois ou deux mois maximum. On va se retrouver à la rue en plein hiver sinon, on n’a pas d’autre alternative.»
Les membres de la famille lancent un ultime cri du cœur à quiconque pouvant leur offrir un appartement. Une campagne de sociofinancement a également été lancée.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.