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«Nous voulons développer les connaissances du public sur les infections transmises par les tiques. Nous souhaitons également améliorer le savoir du corps médical afin que les cas de la maladie soient à l’avenir reconnus plus précocement», a affirmé Alex Carignan, titulaire de la Chaire de recherche sur la maladie de Lyme et les infections émergentes.
Les chercheurs se concentreront ainsi sur deux projets principaux pendant cinq ans. En plus de former la relève scientifique, ils organiseront différentes activités de vulgarisations pour la population.
Dans le cadre de leurs recherches, ils pourront suivre un groupe de patients piqués par des tiques et voir s'ils développent la maladie de Lyme ou d'autres infections liées à cette piqûre. Cela permettra aussi d’identifier, en temps réel, l’émergence de nouveaux pathogènes transmis par les tiques et de trouver les différents moyens de prévention contre ces infections, comme des vaccins par exemple. Notons que le recrutement des patients n’a pas encore débuté et se fera via la plateforme eTick.
Aussi, les chercheurs feront une étude pour évaluer les connaissances et les besoins de formation, dépendamment du diagnostic et de la prise en charge de la maladie de Lyme par trois catégories de professionnels de la santé, soit des médecins, des pharmaciens et des infirmiers praticiens spécialisés.
Avec les contributions de la Fondation du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) et de La Fondation de l’UdS, cette chaire de recherche permettra d'en savoir un peu plus sur ces infections transmises par les tiques.
«Quand on sait qu’environ 60% des cas de maladie de Lyme au Québec sont déclarés en Estrie, il nous semblait évident, à la Fondation du CHUS, que ce projet de recherche était primordial pour trouver des solutions et améliorer la qualité des soins offerts à la population de notre région», a ajouté Martin Clermont, directeur général de la Fondation du CHUS.
Rappelons que la maladie de Lyme, si elle n’est pas traitée, peut être responsable de différentes complications, telles que des méningites, des atteintes cardiaques et des arthrites. L'histoire d'Amélie Champagne, une jeune femme de 22 ans qui souffrait d’anxiété et qui s’est enlevée la vie en 2022 alors qu’elle était atteinte de la maladie de Lyme, avait également bouleversé la province et plusieurs recommandations avaient été faites par la coroner Me Julie-Kim Godin.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.