Début du contenu principal.
La campagne de recrutement massive lancée par la SQ pour faire diminuer le nombre de candidats dans les services de police des villes, pour qui le recrutement et la rétention d'employés sont de plus en plus difficiles.
«Lorsqu'on reçoit des CV, à l'intérieur de quelques semaines, la personne peut passer son entrevue, et on lui fait ensuite signer une promesse d'embauche, avant même qu'elle soit entrée à l'École nationale de police du Québec (L'ENPQ)», a expliqué Benoit Desautels du Service de police de Granby.
Les jeunes policiers qui graduent de L'ENPQ ont désormais l'embarras du choix sur leur lieu de travail, ce qui n'était pas le cas auparavant.
À Granby par exemple, à l'époque, on pouvait recevoir des centaines de candidatures lors de l'unique période d'embauche à l'été, mais aujourd'hui, on parle plutôt d'une cinquantaine de candidats rencontrés dans la dernière année.
«Comme les besoins sont criants sur le terrain, à l'École, on a pris la décision de prioriser l'entrée des gens qui ont des promesses d'embauche et qui sont attendus sur le terrain. Ça fait que ces personnes voient leur processus accéléré, dans une certaine mesure, tout en respectant les critères d'admission», a expliqué Véronique Brunet de l'ENPQ.
La pression est énorme à l'institution d'enseignement, qui a atteint sa capacité maximale de formation de nouveaux policiers. Sa limite d'accueil est établie à 1000 policiers par année. Sauf que ce n'est pas assez pour répondre aux besoins en main-d'œuvre au Québec.
«On ne peut pas penser qu'il est simple d'augmenter la capacité. C'est un programme qui est complexe, qui est très terrain, et donc ça nous prend des lieux et des ressources qui sont spécialisés», a ajouté la responsable des communications de L'ENPQ.
À la lumière de cette «course au recrutement» avec la Sûreté du Québec, les corps policiers municipaux doivent ainsi repenser leurs stratégies d'attractivité.
À Saguenay, comme ailleurs, les ressources humaines de la Ville doivent lancer des campagnes de recrutement chez les futurs agents et mettre en valeur leur service.
«Le Service de police de Saguenay fait déjà des visites dans les différents cégeps qui offrent un programme de techniques policières à travers la province. Évidemment, plus on a de liens avec le Collège d'Alma, mieux c'est», a mentionné Dominic Arseneau, porte-parole de la Ville de Saguenay.
Des discussions ont lieu entre l'ENPQ, le ministère de la Sécurité publique et les corps policiers de la province.
Même si les municipalités n'ont pas encore de difficulté à pourvoir tous leurs postes de policiers comme c'est le cas par exemple au Service de police de la Ville de Montréal, les équipes devront réfléchir à de nouvelles façons d'attirer les jeunes afin d'éviter de se retrouver dans la même situation que la Sûreté de Québec avec ses nombreux départs à la retraite.
Voyez les détails dans la vidéo ci-contre.