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En octobre 2022, le gouvernement estimait le nombre de personnes en situation d’itinérance à 454 dans le Centre du Québec, soit une hausse de 21% en comparaison avec les chiffres de 2018.
À la Fondation de la Tablée populaire, on cuisine 650 repas par jour. Sa directrice générale, Rachel Bissonnette, indique avoir observé une hausse marquée de la demande depuis les années de la pandémie.
«On veut être capable de répondre. On trouve les moyens pour être capable de répondre, mais il y a quand même des limites», explique Mme Bissonnette.
Du côté de L’Ensoleilvent, la seule halte-chaleur de Drummondville, les taux d’accueil sont constamment dépassés, particulièrement depuis l’arrivée du froid.
De plus, entre la fermeture de la halte-chaleur à 7h et l’ouverture de la Tablée populaire à 11h, plusieurs personnes se retrouvent sans aucun endroit où aller.
C’est le cas d’Andréa Provencher. Elle a perdu sa maison, alors que son mari, qui souffre de troubles de la mémoire, a oublié de payer l’hypothèque. Depuis le mois d’août dernier, Mme Provencher rebondit entre sa voiture et l’ouverture des différentes ressources.
«Je me bats tous les jours […] Un moment donné, il faut que les gens comprennent qu’on a besoin d’aide, et les organismes c’est la même chose parce qu’on ne s’en sortira pas comme ça», déplore-t-elle.
Mme Provencher souhaite également faire dissiper les stéréotypes et les étiquettes attachées aux personnes en situation d’itinérance.
«On n’est pas tous des alcooliques et des drogués parce qu’on vit dehors. Ce n’est pas mon cas du tout», dit-elle, ajoutant à la blague que son unique dépendance est le café.
La mairesse, Stéphanie Lacoste, n’était pas disponible pour une entrevue, mais indique par courriel que les «organismes communautaires, de concert avec la ville, travaillent d’arrache-pied pour subvenir à la demande grandissante dans tous nos points de services […] Nous faisons notre part pour adresser cette responsabilité provinciale.»
Bien que les organismes saluent la collaboration de la ville et sont conscients des contraintes financières, le «le nerf de la guerre reste le financement», lance Mme Bissonnette.