Début du contenu principal.
Une organisation criminelle s’est emparée d’un terminal pétrolier stratégique, chose qui a un impact considérable sur l’ensemble de la population, alors que l’entièreté de l’électricité du pays dépend des combustibles fossiles.
À lire également:
Depuis, les stations-service ont fermé, les hôpitaux ont réduit leurs services et les banques et les épiceries ont ouvert leurs portes de manière limitée alors que l'approvisionnement diminue dans tout le pays.
Selon le sociologue québécois d’origine haïtienne Frédéric Boisrond, l’absence du gouvernement et de l’état ont des conséquences considérables sur la population, alors que le choléra se propage sur le territoire.
«Les gens sont dans un no man's land, donc ça veut dire qu’on s’en va tout droit vers une anarchie», a lancé M. Boisrond sur les ondes de Noovo Le Fil Week-end.
Afin de lutter contre les organisations criminelles, l’Organisation des Nations unies (ONU) et le Canada y sont allés de plusieurs sanctions contre les chefs de gang.
«Nous devons élever notre jeu d’un cran», a admis la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lors d’un point de presse. «Nous avons envoyé de l’équipement à la police locale le week-end dernier pour les aider.»
«On évalue les sanctions concrètes que nous pourrions infliger aux personnes responsables de cette violence. Elles doivent être punies», a ajouté la ministre Joly.
Bien qu’une requête d’opération militaire de l’ONU en Haïti ait été déposée, Frédéric Boisrond estime que de voir des militaires canadiens intervenir dans les affaires d’un autre état serait extrêmement mal vu.
«Si un jour le Canada entre en Haïti, je crois que nous devrons parler inévitablement d’invasion de territoires et c’est le même vocabulaire qu’on utilise pour la Russie en Ukraine», a-t-il avancé.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo.