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Normand Robert est dévasté, mais la Ville maintient que c'était la meilleure chose à faire.
La saga a débuté en 2009, alors que M. Robert, propriétaire de deux maisons, situées l’une à côté de l’autre, souhaitait rénover la résidence qui est aujourd’hui démolie et où il a vécu durant les 15 dernières années.
«L’entrepreneur général m’a fait des malfaçons et j’ai dû aller en cour contre lui. J’ai gagné, mais ç'a pris trois ans avant que ça passe devant la cour. Je comprends la ville, c’était long. J’ai gagné 85 000$, mais il n’est pas obligé de me payer parce qu’il n’avait pas plus que 150$ dans son compte de compagnie», explique Normand Robert en entrevue avec Noovo Info.
Au fil du temps, la Ville lui a demandé de retirer certains éléments de la maison qui étaient jugés risqués pour la sécurité.
Normand Robert, qui chauffait sa maison au bois, a dû enlever ses poêles pour installer un système de chauffage au propane, un changement qui lui a coûté plus de 5000$.
M. Robert a continué d’habiter la maison, il avait un atelier d’ébénisterie au sous-sol et rénovait tranquillement la résidence.
La Ville, quant à elle, a toujours soutenu que la maison était dangereuse pour les voisins et risquait de s’effondrer.
«Je peux comprendre le désarroi d’un individu, mais en même temps, nous lorsque des experts qui nous parlent de sécurité à plusieurs reprises il faut faire quelque chose. La preuve était vraiment bien conçue», a indiqué Patrick Melchior, maire de Farnham en entrevue.
Normand Robert affirme qu’en 2021, lorsqu’un premier juge a rendu sa décision par rapport à la démolition de la maison, il était absent et n’a pas pu se défendre.
«Ils ont toujours continué à dire que la bâtisse était dangereuse, même si j’avais un solage neuf en dessous et même si j’avais des poutres d’acier en dessous», soutient M. Robert.
Il a essayé de contester à nouveau, mais en vain.
En septembre 2024, la Cour supérieure a tranché et la démolition a été autorisée.
Lorsque la Ville a procédé à la démolition, Normand Robert dit avoir eu 15 minutes pour sortir de la maison.
«J’ai pu sortir deux paires de pantalons et mes deux paires de bottines», explique-t-il.
Il dit avoir contracté une nouvelle hypothèque de 177 000 $ sans rien sur son terrain. Il est donc forcé de vivre dans un motorisé.
«Je n’ai plus de maison parce que c’était la seule manière que je pouvais reprendre le cours de ma vie autrement dit», confie-t-il.
Normand Robert dit ne pas avoir terminé avec cette saga et compte se battre en poursuivant la Ville à nouveau.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.