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Seul petit hic : l’exposition n’a jamais été reconnue par Banksy, qui a toujours protégé férocement son anonymat, ce qui déçoit plusieurs visiteurs.
Certains soulignent en effet l'ironie de l’exposition, alors que l’artiste militant propose des œuvres dénonçant l'hypocrisie, le capitalisme ou encore les guerres.
«Ça fait déjà plusieurs années qu'elle roule cette expo, puis encore plein de gens qui y vont et tu sais que c'est correct d'y aller. Je ne dis pas que les gens ne devraient pas y aller, mais je trouve ça juste… drôle», relève la guide touristique et spécialiste en art public Mélanie Renaud.
«C’est assez ironique qu’à la sortie, ils vendent des t-shirts faits en Chine. C'est contradictoire», souligne de son côté un spectateur rencontré à la sortie de l’événement. Celui-ci indique toutefois que l’exposition vaut la peine d’être vue en raison du «message» véhiculé par Banksy.
Même son de cloche chez deux autres visiteuses, qui jugent que l’exposition peut apporter davantage de visibilité à certaines causes défendues par l’artiste.
The Art of Banksy : Without Limits est aussi critiquée dans sa forme par certains visiteurs, même si elle propose une façon inédite d'avoir accès aux œuvres de Banksy. Il s'agit en effet uniquement d'œuvres reproduites qui sont parfois mal imprimées, avec des signatures cachées. Le prix des billets varie entre 25 et 65 $, ce qui peut paraître cher pour voir des œuvres qui sont normalement produites dans des espaces publics et gratuits.
«Je pense que certaines personnes profitent énormément de cette expo, c'est quand même beaucoup d'argent. Je comprends tout à fait une certaine frustration de certaines personnes qui s'attendaient justement à un certain niveau ou un niveau minimum», convient Mélanie Renaud.
Les initiateurs de l'exposition n'ont pas répondu aux demandes d'entrevue de Noovo Info. Par contre, en réaction aux critiques sur les réseaux sociaux, ils ont expliqué qu'ils tenaient ce genre d'événement, car les œuvres appartenant aux collectionneurs privés ne pourraient être jamais vues par le public.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.