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Si cette montée de la violence dans le transport en commun n’est pas nouvelle au Québec et au Canada, elle demeure inquiétante pour plusieurs.
Il a d’ailleurs été suggéré par un expert d’armer les constables spéciaux et de les équiper d’outils de communication comme ceux des services de police.
Mario Berniqué, consultant en intervention policière et en sécurité privée, considère que les constables gagneraient beaucoup de temps s’ils étaient outillés comme des policiers.
«Lors d’une intervention musclée, critique ou à risque […] est-ce qu’on peut se permettre d’attendre?», questionne-t-il.
Mais pour la Société de Transport de Montréal (STM), donner l’accès à une arme de service pour les constables spéciaux n’est pas envisageable.
Voyez le reportage de Lila Mouch dans la vidéo.
«Nous sommes conscients que le contexte social difficile complexifie le travail des constables spéciaux. Nous favorisons toutefois une approche de désescalade lors d’interventions plus complexes qui impliquent une personne agressive», indique Laurence Houde-Roy, conseillère corporative aux Affaires publiques de la STM.
Mme Houde-Roy ajoute que les constables ont également la possibilité d’utiliser du poivre en gel depuis le début de l’année. «Cet outil a été utilisé sept fois depuis qu’ils le portent».
Rappelons toutefois que lorsqu’il s’agit d’une personne armée, les constables spéciaux doivent faire appel au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Selon Ted Rutland, professeur agrégé à l’Université Concordia, combattre la violence par la violence ne serait pas la solution.
«C’est hallucinant que cette année on voit de plus en plus de violence impliquant des couteaux! Mais c’est le résultat de trois ans où on n’a parlé que des armes à feu», explique-t-il.
Selon lui, le problème, «c’est un problème social».
«Si les gens n’ont pas accès aux armes à feu, ils trouveront d’autres façons de faire mal aux gens», ajoute-t-il.
Il explique que la réponse ne peut pas être d’ajouter des policiers ou des constables dans le métro, il faut plutôt «regarder les causes en profondeur».