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Aux yeux de l’enseignant Sylvain Dancause, le fait qu’une personne ayant une formation universitaire dans un certain domaine pourrait enseigner cette matière sans avoir de diplôme en enseignement aura un impact sur l’apprentissage des élèves.
«Il y a un peu de frustration chez les gens qui sont légalement qualifiés, a confié l’enseignant. Ça fait longtemps qu’on dit que des gens quittent prématurément la profession.»
M. Dancause déplore que le ministère de l’Éducation ne s’est jamais soucié des départs des enseignants, qui en ont eu assez des mauvaises conditions de travail.
«Tout d’un coup, on se réveille avec la solution de produire plus d’enseignants. C’est toujours du patchage année après année et on pense qu’on va régler le problème.»
Dans une réponse par courriel, le ministère de l’Éducation assure que cette embauche de personnel non qualifié se fait selon les lois et les conventions collectives.
«Le personnel non légalement qualifié peut compter sur le soutien et l’accompagnement de professionnels détenant une expertise didactique et pédagogique, soit les conseillers pédagogiques. De plus, ils peuvent être soutenues par le personnel enseignant», indique-t-on.
Mais cette solution contribuerait à une plus grande «surcharge de travail» au sein du personnel enseignant, estime Brigitte Bilodeau, vice-présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement.
Quand t’es dans le milieu de l’enseignement, tu veux aider les élèves, mais aussi tes collègues. Tu ne diras jamais non à quelqu’un pour lui donner des conseils. Donc, Évidemment, ça prend du temps. On le fait, mais ça vient surcharger les équipes.»
«On peut donner (au personnel non qualifié) des autorisations provisoires le temps qu’ils aillent chercher leur qualification», a-t-elle proposé.
Afin de palier à la pénurie de main-d’œuvre, le personnel enseignant estime que de meilleures conditions de travail et une valorisation de la profession réglerait le problème.
Voyez le reportage de Laurence Royer dans la vidéo.