«Je voulais quitter pour avoir quelque chose de mieux et, malheureusement, il y a rien dans les prix abordables que je pourrais payer seule», raconte Patricia Champagne.
Voyez le reportage de Frédérique Bacon.
Le logement de Mme Champagne se situe pourtant à la limite de l’insalubrité, selon elle. «J’aurais voulu changer, ce n’est pas normal de passer un hiver complet, sans chauffage dans une pièce», déplore-t-elle. De plus, ses escaliers extérieurs sont si délabrés qu’ils en sont dangereux.
Malgré tout, son propriétaire ne s’occupe pas de son logement et a même tenté d’augmenter son loyer. «Il s’occupe de rien. Il essaie d’augmenter les logements de façon déraisonnable. Il a essayé sous menace de nous augmenter de 350 $ d’un coup, quand il a acheté le bloc», témoigne Mme Champagne.
Pourtant, il y a quelques années seulement, le portrait locatif de la région était bien différent, remarque-t-elle. «Des logements qui avant valaient 350 $ ou 450 $ pour un 4 ½ ou un 5 ½ il y a deux ans sont maintenant rendus à 700 $ ou 800 $ par mois. Il n’y a pas de rénovation, rien qui a été fait», avance-t-elle.
L’Office municipal de l’habitation de Trois-Rivières indique que la situation dans laquelle se retrouve Mme Champagne est loin d’être un cas isolé. La responsable aux communications, Marie-Ève Croteau, soutient que l’an dernier, l’Office avait reçu 500 demandes d’aide. Cette année, depuis le 1er janvier, il a déjà reçu 600 demandes. Et à l’approche du 1er juillet, le téléphone ne risque pas de dérougir, selon Mme Croteau.
Les logements sont en effet une denrée rare en Mauricie, alors que les taux d'inoccupation se situent en bas de 1% à Trois-Rivières et Shawinigan.
Malgré l’état de son logement, Mme Champagne se résigne quant à elle. «Je n’ai pas vraiment le choix de rester là, parce qu’avec un loyer plus cher, je n’y arriverais pas», lance-t-elle.