Parmi ces mères de famille, une dame était sans nouvelles de son fils depuis plusieurs jours lorsque le téléphone a sonné au passage de la journaliste Marie-Michelle Lauzon et de la recherchiste Hélène Bérubé, envoyées spéciales pour Noovo Info.
Cette mère a pu parler avec son fils. Un moment extrêmement touchant.

«Dieu merci, je n’ai pas perdu tous mes enfants», a-t-elle lancé en versant quelques larmes. «Dieu aidez-moi, arrêtez cette guerre. Il nous faut la paix.»
«Arrêtez la guerre, toutes les familles meurent», a déploré une autre dame.
Des réfugiés de Sdérot se confient
La ville de Sdérot a été aux premières loges de l’attaque du Hamas samedi dernier. Deux résidents de Sdérot, Raymond et Danielle, ont été évacués d’urgence dans différents hôtels afin de fuir les attaques du Hamas.
«Nous sommes vivants. C’est l’essentiel.»
Bien qu’ils soient en sécurité aujourd’hui, les citoyens de la ville d’environ 30 000 habitants ont dû se barricader chez eux pendant deux jours pour survivre. «J’ai coincé la porte avec le fauteuil», se souvient-il. «On était à la maison sans eau, sans lumière, sans téléphone, sans télé. On était dans la peur.»

«Ils ont emmené un tank, ils l'ont mis devant m a maison. Ma maison, elle a sauté», raconte Raymond.
L’homme affirme n’avoir jamais vu une situation pareille. «On a vu trois guerres, mais pas comme ça. C’est pire que la guerre de Kippour.»
De son côté, Danielle mentionne qu’elle ne remettra pas les pieds à Sdérot tant et aussi longtemps que la situation ne se calme pas.
Mais pour l’instant, elle ne sait pas où aller.
«Arrivée au seuil de l’hôtel, j’ai pu me calmer, mais je suis très triste, car mes enfants sont à droite et à gauche. J’ai deux petits-enfants dans l’armée là-bas, ils sont au front», déplore-t-elle.