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Alors qu’Israël prétend avoir intercepté un appel téléphonique de deux membres du Hamas dans lequel on parle du groupe armé palestinien, le professeur spécialiste du Proche-Orient Rachad Antonius estime qu’il pourrait s’agir d’une preuve inventée de toutes pièces par le gouvernement israélien.
«Il y a une longue histoire de falsification dans des situations comme ça de la part d’Israël. J’ai des amis palestiniens qui connaissent les dialectes locaux. Et pour eux, ce n’est pas le dialecte qu’on emploie», a-t-il lancé d’emblée après avoir analysé ledit appel téléphonique.
M. Antonius ajoute que le ton de la conversation entre les deux hommes est «très bizarre».
«L’appel est en stéréo, chose qu’on n’aurait pas normalement sur un appel intercepté», a-t-il souligné.
Pour l’instant, les experts ne peuvent que spéculer. Une enquête sera nécessaire permettra d’obtenir des réponses, affirme le professeur. «Mais ça ne me semble pas crédible en raison des aspects techniques.»
Aux yeux de M. Antonius, il est impossible que le Hamas ou le Jihad ait mis la main sur une bombe d’une telle taille.
«Elle a détruit un immeuble avec plusieurs étages. Ni le Hamas ni le Jihad n’ont ces moyens, ils font des bombes artisanales qui sont des roquettes», a-t-il conclu.
Fouad Sahyoun avait 4 ans quand il a dû quitter son pays en 1948. Pour lui, l’attaque de mardi est comme si l’histoire se répétait.
«On est en train de reproduire 1948 et on a utilisé l’attaque de 7 octobre pour pouvoir justifier cette démolition massive», a-t-il déploré lors d’un entretien avec Noovo Info. «C’est une carte blanche pour démolir le peuple palestinien.»
M. Sahyoun se demande si les Palestiniens qui ont quitté leur domicile pour fuir la guerre pourront un jour retourner chez eux.
«Israël va sûrement occuper la région si elle l’occupe et ils vont en faire une zone militaire.»
Le Québécois d’origine palestinienne déplore que le traitement à l’endroit du peuple palestinien a créé «mouvement de haine».
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.