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L'enquête du coroner n'a pas été en mesure d’établir la cause du décès. Le 18 octobre 2021, les ambulanciers sont appelés au domicile de la famille, où un enfant de deux mois est amorphe et a subi plusieurs traumatismes. Une semaine plus tard, son décès est constaté. Une enquête est lancée par la Sûreté du Québec (SQ), enquête qui n'est pas terminée à ce jour.
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D'ici la fin de l'enquête, la garde des deux autres enfants du couple leur a été retirée par la DPJ.
Le jugement est sans équivoque: «Âgée de quelques semaines à son décès, (…) était d’une extrême vulnérabilité et dépendait entièrement d’eux. Elle a subi au cours de sa courte vie, de la part de l’un et/ou l’autre de ses parents, des sévices d’une grande violence qui ont entraîné son décès. Peu importe leur degré de responsabilité dans ces gestes, monsieur (…) et madame (…) ont failli à leur tâche.»
Le juge Louis Charette conclut donc que la sécurité des deux autres enfants est menacée.
«La gravité des blessures ayant occasionné le décès de (…), l’absence de reconnaissance de ces abus par ses parents, l’incapacité d’en identifier le ou les auteurs, la méfiance de madame (…) et monsieur (…) envers la DPJ, la vulnérabilité de (…) et de (…) et les impacts vécus par celles-ci, plus particulièrement (…), permettent de conclure que les deux jeunes filles encourent un risque sérieux d’être victimes d’abus physiques.»
Un jugement logique selon l'avocate spécialisée en droit familial Valérie Assouline.
«Il avait devant lui un enfant qui a subi de graves blessures, et en plus une preuve démontrant qu'il ne s'agissait pas d'une condition médicale, mais de blessures infligées à l'enfant», souligne-t-elle.
Fait particulier dans cette affaire: la mère s'expose largement sur le réseau social TikTok, où elle a publié des dizaines de vidéos où elle se défend de toute responsabilité, ou débat avec des internautes en mettant ses enfants de l'avant.
Crédit photo: Noovo Info
«La loi est claire, on ne peut pas aller sur les réseaux sociaux et s'identifier quand la DPJ est impliquée, parce que ça risque de révéler l'identité des enfants. Ça va certainement être retenu contre elle» , conclut Me Assouline.
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.