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Mariah Belattar a plaidé coupable à trois chefs d’accusation il y a quelques mois, dont deux chefs distincts de harcèlement criminel envers son ex-petit ami et la nouvelle partenaire de celui-ci, et un pour avoir déchargé une arme à feu.
Son ex-conjoint et elle ont rompu en février 2023 après une relation de huit mois.
Mme Belattar n'a pas accepté la rupture. Et la situation s'est envenimée davantage lorsque son ex-conjoint a commencé à fréquenter une autre femme.
La jeune femme a commencé à harceler et à envoyé des menaces au nouveau couple sur les réseaux sociaux et par texto.
Mais ses méfaits envers les deux partenaires ne font que commencer. Mme Belattar finit par trouver où habite la nouvelle flamme de son ex et se met à espionner et à filmer la résidence. Elle écrit même de nombreux propos intimidants sur la façade de l’immeuble.
Par le fait même, elle continue à communiquer avec son ex-conjoint et menace de «balancer des cocktails Molotov» dans le bâtiment où habite sa compagne.
L'ex de la jeune femme finit par porter plainte à police.
Le soir du 13 avril 2023, Mariah Belattar est arrêtée et emmenée au poste de police.
Quelques heures plus tard, vers 1h30 du matin, une balle d’arme à feu fracasse la fenêtre de la chambre à coucher du domicile de la nouvelle conjointe de la victime. Le jeune homme se trouve avec elle dans le lit et trois autres personnes dorment dans le logement.
Le couple se réveille en panique, et compose le 911.
Les enquêteurs sur place font une troublante découverte. Alors que le projectile initial a terminé sa course dans la garde-robe de l’appartement, un impact de balle distinct est trouvé dans la fenêtre au-dessus de la porte d’entrée.
Le coup de feu aurait été tiré dans les jours précédents… mais personne n’a remarqué.
L’analyse du cellulaire de Mariah Belattar révèle que celle-ci a organisé et planifié ces attaques avec l’aide de son frère, qui se trouve en prison pour des accusations en matière d’arme à feu. Celui-ci a trouvé une personne pour commettre les fusillades.
Plus tard, Mariah Belattar envoyait des messages à une amie où elle se vante des événements. Elle mentionne avoir «envoyé des gars tirer sur l’immeuble à la nouvelle [copine] de [son] ex».
Elle a donc été accusée d’avoir déchargé une arme à feu pour son rôle dans le crime.
Son frère, toujours en détention, fait également face à des accusations dans ce dossier.
L’auteur de ces fusillades est toujours au large, alors que la police poursuit son enquête.
Mme Belattar a d'ailleurs plaidé coupable dans un autre dossier de voies de fait armé. Lors d'une soirée dans un bar de Montréal, elle a agressé et aspergé de poivre de Cayenne une jeune femme.
Pour l'ensemble des cinq chefs d'accusation, la couronne demande sept ans de détention.
De son côté, la défense demande trois ans et demi.
Dans le box des accusés lors des plaidoiries sur sentence, jeudi, l'accusée a affirmé regretter et avoir des remords vis à vis les gestes posés.
Le juge rendra de son côté sa décision le 25 octobre prochain.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.