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Depuis le début de son enquête, la coroner Géhane Kamel a même été interpellée par plusieurs familles prises dans une situation similaire
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La présidente de l'Ordre de psychologues du Québec confirme qu'il y a bien des problèmes d'accessibilité aux soins et services ainsi qu'un manque de suivi pour ce type de patients.
«Quand on est face à des troubles mentaux graves, le grand défi actuellement est d’amener quelqu’un pour se faire soigner et de le garder particulièrement quand la personne ne veut pas», a prévenu la Dre Christine Grou au bulletin Noovo Info Mauricie.
«C'est difficile pour les familles parce qu’ils ne savent pas à quelle porte frapper et malheureusement, les congés se donnent rapidement.»
Avant quelconque décision, les professionnels doivent réaliser une évaluation complète et complexe de la personne ayant des troubles mentaux.
«Il faut l’évaluer avec ses antécédents. Il faut regarder s’il y a des facteurs aggravants, par exemple la consommation. […] C’est difficile de voir venir cela. Avec les troubles mentaux graves, on ne voit pas venir les passages à l’acte agressif grave, même quand on est très bien formé», a expliqué la Dre Grou.
Il faut rendre accessible plus rapidement les services communautaires afin d'aider les familles et faire davantage de suivi avec les patients pour éviter qu'un événement similaire ne se reproduise, ajoute-t-elle.
«Quand les gens vont frapper à la porte, ils ne vont pas nécessairement frapper à une porte d’hôpital. […] Il faut avoir des services de proximité où on éduque, on dépiste, on outille et/ou on soigne. Après ça, il faut avoir une continuité entre les différents établissements de services. […] et être capable d’avoir un œil sur ces personnes qui se retrouvent sans nécessairement suivi», a-t-elle conclu sur nos ondes.
Voyez l'entrevue complète au bulletin Noovo Info Mauricie dans la vidéo.