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Au total, 91 000 causes ont été introduites devant le TAL en 2024 et seulement 45 000 jugements ont été rendus. «Les délais sont longs», critique le président du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), Cédric Dussault.
«Le service téléphonique est catastrophique. Il y a un problème aussi au niveau du service dans les bureaux du TAL. Pour avoir du service en personne, il faut avoir un rendez-vous», a dénoncé M. Dussault.
Parmi les manifestants présents devant les bureaux du TAL, Alice Leblanc-Villemaire, une dame de 92 ans, raconte avoir voulu introduire sa cause devant le TAL, mais cela lui a pris deux mois avant d’avoir une réponse.
«Il y avait des travaux chez moi et ça faisait de la poussière et du bruit. J’ai voulu me sauver de ça. Je suis donc partie une dizaine de jours. Ça m’a coûté cher», confie la dame au micro de Noovo Info.
Cette histoire ne serait pas un cas isolé, selon le porte-parole d’Infologis, Jean-Christophe Bureau.
En raison des délais trop importants, des locataires «découragés» abandonnent tout simplement leur combat devant le TAL.
«Ils déménagent et sont désabusés du service», a-t-il déploré.
La ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau confirme être au courant du problème et a annoncé un ajout de 6,2 M$ lors de la dernière mise à jour économique pour améliorer l’information donnée au public. Une campagne publicitaire a d’ailleurs été lancée la semaine dernière pour renseigner les locataires sur leurs droits.
De plus, le cabinet de la ministre Duranceau dit avoir déposé un plan au Protecteur du citoyen du Québec pour améliorer le système téléphonique du TAL.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.