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Comment expliquer cette montée du mouvement masculiniste dans la province et pourquoi de plus en plus de jeunes y adhèrent? Noovo Info a rencontré trois intervenants pour répondre à ces questions.
Après avoir visionné le documentaire diffusé sur les ondes de Télé-Québec, la sociologue Idil Oumalker Kalif s’est dite particulièrement «choquée» par l'extrait où un homme fait référence à un passage de la Bible pour rabaisser les femmes.
Aux yeux de Mme Oumalker Kalif, les religions «ne nous ont jamais quittés». «Même les gens non pratiquants ont des rituels bien ancrés», a-t-elle expliqué.
La sociologue estime que des vides sous le plan spirituel pourraient expliquer cette forme de radicalisation chez les jeunes.
Le directeur général de l’organisme Ensemble pour le respect de la diversité, Rafaël Provost, déplore que le mouvement alimente une rivalité, voire un duel entre l’homme et la femme.
«C’est ce qui me trouble», a-t-il lancé.
L’autrice et bachelière en sexologie Anne-Marie Ménard croit que le manque d’éducation explique cette hausse du mouvement masculiniste.
«Les jeunes sont des éponges et si on ne va pas de front avec l’éducation et qu’on n’adresse pas les enjeux d’emblée avec eux, ils vont trouver des réponses ailleurs.»
Mme Ménard est à l’origine d’une pétition contre la présence d’invités «masculinistes» à l’émission Tout le monde en parle (TLMEP), dimanche.
Depuis sa mise en ligne, l’équipe de TLMEP à décider de désinviter Joël McGuirk, un animateur de podcast dont les propos sont jugés misogynes et irrespectueux. On a préféré recevoir sur le plateau le professeur de sociologie de l’UQAM Francis Dupuis-Déri pour parler du documentaire Alphas.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.