Début du contenu principal.
X retire tout le personnel brésilien restant dans le pays «de manière immédiate».
Le média social X a annoncé samedi qu'elle allait mettre fin à ses activités au Brésil, affirmant que le juge de la Cour suprême du pays, Alexandre de Moraes, avait menacé d'arrêter son représentant légal dans ce pays d'Amérique du Sud s'il ne se conformait pas à ses ordonnances.
X retire tout le personnel brésilien restant dans le pays «de manière immédiate». La société a assuré que le service serait toujours disponible pour la population brésilienne. L'entreprise d'Elon Musk n'a pas précisé comment elle comptait suspendre ses activités tout en continuant à fournir des services.
Plus tôt cette année, la société s'est heurtée à M. de Moraes au sujet de la liberté d'expression, des comptes d'extrême droite et de la désinformation sur X. La plateforme numérique a déclaré que ses ordonnances les plus récentes équivalaient à de la censure et a partagé une copie du document sur X.
Le service de presse de la Cour suprême n'a pas immédiatement répondu aux demandes par courriel de l'Associated Press pour des commentaires, ou pour confirmer la véracité du document.
Aux États-Unis, la liberté d’expression est un droit constitutionnel beaucoup plus permissif que dans de nombreux pays, notamment au Brésil, où le juge de Moraes a ordonné en avril une enquête sur Elon Musk pour diffusion de fausses nouvelles diffamatoires et une autre enquête pour potentielle obstruction, incitation et organisation criminelle.
La droite politique brésilienne accuse depuis longtemps M. de Moraes d’outrepasser ses limites pour réprimer la liberté d’expression et se livrer à des persécutions politiques.
Qu’il s’agisse d’enquêter sur l’ancien président Jair Bolsonaro, de bannir ses alliés d’extrême droite des réseaux sociaux ou d’ordonner l’arrestation de partisans qui ont pris d’assaut des bâtiments gouvernementaux le 8 janvier 2023, M. de Moraes a poursuivi agressivement ceux qu’il considère comme portant atteinte à la jeune démocratie brésilienne.
«M. Moraes a choisi de menacer notre personnel au Brésil plutôt que de respecter la loi ou la procédure régulière», s'est outré l’entreprise dans un communiqué publié sur X.
Dans un gazouillis samedi matin, l’autoproclamé «absolutiste de la liberté d’expression» et propriétaire de X, Elon Musk, a ajouté que M. de Moraes «est une honte totale pour la justice».