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Qu'est-ce qui peut expliquer que le Plateau-Mont-Royal ait été plus touché que Westmount?
À Montréal, la région la plus touchée par le verglas s’étant abattu sur le Québec mercredi, certains quartiers, comme le Plateau-Mont-Royal, ont été largement privés d’électricité, alors que d’autres, comme Westmount, ont été relativement épargnés par les coupures de courant.
Qu’est-ce qui peut expliquer cette situation ?
«C’est vraiment dû à la présence de végétation abondante et mature qui fait la différence, explique le porte-parole d’Hydro-Québec Francis Labbé. C’est ce qui explique, par exemple pourquoi à Pointe-Claire ou à Sainte-Anne-de-Bellevue, il y a des pannes qui ne sont pas tellement nombreuses, mais qui touchent des milliers de clients.»
En fonction de l’équipement touché, les pannes peuvent donc avoir différents impacts. À Pointe-Claire, par exemple, sur 16 491 clients, 15 367 sont en pannes en raison de… 12 pannes. Une fois ces interruptions réglées, l’ensemble de ces clients retrouveront l’électricité.
À titre de comparaison, vers 16h jeudi à Montréal, 738 pannes privaient d’électricité 463 856 clients.
«Les villes où tu as la végétation la plus mature et la plus abondante, c’est là où les dommages sont plus grands. C’est vraiment le poids de la glace. D’ailleurs, la quantité de verglas était suffisante à ce qu’on attendait et a fait en sorte que la végétation s’est abimée et est tombée sur notre réseau», précise M. Labbé.
À court terme, il est difficile pour Hydro-Québec d’agir avant des précipitations comme celles qu’a connues le Québec mercredi. Depuis 2016, la société d’État a toutefois «doublé ses efforts en maîtrise de la végétation». Cela comprend notamment accorder plus d’attention à l’élagage des arbres.
Cette tâche n’est toutefois pas toujours facile. «Il y a des endroits où nos équipes ne sont pas bienvenues quand on veut faire ça. Il y a des gens qui ne veulent pas qu’on touche à leurs arbres. C’est un lien direct, du verglas et des températures extrêmes avec de la végétation à proximité des lignes, ça donne les résultats qu’on connaît maintenant», mentionne M. Labbé.
L’élagage demeure pourtant la meilleure façon de prévenir de tels dégâts. De telles pratiques peuvent toutefois difficilement être entièrement suffisantes, prévient le porte-parole d’Hydro-Québec. «Même si on avait eu les meilleures pratiques au monde, avec 36 à 38 millimètres de verglas, même les branches les plus hautes finissent par s’abattre sur le réseau. Quand une branche s’abat sur un fil, qu’on le veuille ou non, ça interrompt le service électrique», indique M. Labbé.