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«Des événements météo comme on vient de vivre, on va en avoir de plus en plus. Ils vont être de plus en plus importants. Il faut que la société civile se dote d’une résilience.»
Le Québec se remettait toujours des importantes précipitations de verglas, jeudi. Plus d’un million de clients d’Hydro-Québec étaient toujours privés d’électricité au moment d'écrire ces lignes. La présidente-directrice générale de la société d’État, Sophie Brochu, prévient que ce genre d’événements risque d’arriver de plus en plus.
«Des événements météo comme on vient de vivre, on va en avoir de plus en plus. Ils vont être de plus en plus importants», a mentionné Mme Brochu en marge d’une conférence de presse, jeudi.
Selon la dirigeante, qui quittera ses fonctions le 11 avril prochain, aucune mesure d’Hydro-Québec n’aurait pu être mise en place en amont afin d’éviter les conséquences des précipitations importantes qui se sont abattues sur la province.
La PDG répondait à une question concernant un rapport de la vérificatrice générale publié en décembre qui statuait que la fiabilité du service offert par Hydro-Québec à la population laissait à désirer en raison de l’augmentation du nombre et de la durée des pannes sur son réseau.
«On a accepté ce rapport, on était d’accord avec les conclusions. Depuis quelques années, Hydro-Québec a augmenté substantiellement ses investissements dans le contrôle de la végétation», a indiqué Mme Brochu.
Sophie Brochu martèle que bien qu’Hydro-Québec continue à investir dans ses mécanismes de contrôle de la végétation, il importe aussi «que la société civile se dote d’une résilience ».
« Toute la résilience, tout l’argent du monde, ne peut pas se faire juste du côté d’Hydro-Québec», a-t-elle soutenu, indiquant qu’il fallait réfléchir à la façon de mettre en place dans chaque communauté un lieu pouvant être desservi en électricité en permanence.
«Hydro-Québec va faire son bout et on va augmenter nos investissements. On le fait de manière scientifique, mais il y a un grand bout qui va être d’améliorer la résilience devant ce qui va être de plus en plus difficile», a conclu Mme Brochu.
Hydro-Québec avait publié en novembre dernier un rapport intitulé Plan d’adaptation aux changements climatiques, qui visait à assurer la pérennité de ses installations et de son service dans un contexte de conditions météorologiques qui s’intensifient.
Parmi les aléas climatiques qui toucheront la province d’ici quelques années et contre lesquels Hydro-Québec veut se protéger, on retrouve des chaleurs et froids extrêmes, des cycles de gel-dégel, des précipitations de pluie et de neige extrêmes, des puissants vents et des feux de forêt, pour ne nommer que ceux-ci.
Le directeur à l’activation et intégration du développement durable à Hydro-Québec, Philippe Bourke, soulignait que le plan stratégique 2022-2026 d'Hydro-Québec prévoit une hausse des investissements pour l'entretien des infrastructures, passant de 3,7 à 5 milliards $.
Avec des informations de Julien Denis pour Noovo Info et de La Presse canadienne.