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La marche débutera à 17h30 au square Dorchester, au centre-ville de Montréal.
Une lettre ouverte et une marche au cœur du centre-ville de Montréal figurent parmi les appels à l'action lancés par des groupes pour marquer la Journée internationale des droits des femmes vendredi.
Le Collectif mars 8 a envoyé une lettre ouverte dans laquelle il affirme que les problèmes auxquels sont confrontées les femmes «éclatent» partout et qu'il participera à la marche de la Journée internationale des droits des femmes, intitulée Juste la paix, l'égalité et la libération maintenant.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News Montreal.
La lettre ouverte du Collectif cite le changement climatique, la crise du logement, les inégalités salariales, l'interruption des services publics et d'autres problèmes majeurs qui affecteront les femmes en 2024.
La marche débutera à 17h30 au square Dorchester, au centre-ville de Montréal.
«Ce sera une marche de protestation et de célébration», ont déclaré les organisatrices de la marche, Femmes d'origines diverses, dans un communiqué de presse. «Nous marquons ensemble les victoires sur le long chemin de l'égalité des sexes, mais nous rappelons aussi tout le travail qui reste à faire pour y parvenir collectivement. Nous marchons pour nous-mêmes, nos familles, nos communautés, nos enfants et nos petits-enfants».
Dans la lettre collective du 8 mars intitulée Tranquilles comme un volcan qui gronde, le groupe dénonce l'inaction face au changement climatique, la crise des services publics et du logement, ainsi que le mécontentement des travailleurs.
«Un thème s’est imposé : Ça gronde», peut-on lire dans la lettre. «C’est à la fois un constat et un avertissement qu’on ne peut pas continuer comme ça. Parce qu’un volcan qui gronde, finit par exploser.»
Le Collectif affirme, entre autres, que les femmes sont presque cinq fois plus susceptibles de consacrer plus de 30% de leur revenu au logement et que les femmes radicalisées, handicapées, immigrées, autochtones et âgées sont victimes de discrimination dans la recherche d'un logement.
«Changements climatiques, crise du logement, iniquités salariales, services publics mis à mal, hausse du coût de la vie, manque de places en service de garde éducatif, ça éclate de partout», a lancé le Collectif. «Et chaque fois, les femmes sont affectées au premier chef.»
Le Collectif a rencontré la ministre de la Condition féminine, Martine Biron, le 13 février pour discuter des crises, notamment «des inégalités et des violences qui font obstacle à la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu'entre les femmes elles-mêmes».
Un meilleur accès à l'avortement, la lutte contre les violences conjugales et la recherche de solutions structurelles pour mettre fin au sans-abrisme sont autant de questions que le Collectif souhaite voir abordées.
«Cette rencontre a été l'occasion de faire le point sur les enjeux auxquels les femmes sont confrontées aujourd'hui encore», a dit Virginie Mikaelian, porte-parole du Collectif, dans un communiqué de presse. «Nous comptons sur la ministre pour sensibiliser son collègue Jean Boulet, ministre du Travail, afin qu'il ajoute la mise en place d'une banque de 10 jours d'absence rémunérée pour les victimes de violence conjugale dans le projet de loi 42 actuellement à l'étude.»
Mme Mikaelian a ajouté que les femmes ressentent les impacts de façon plus aiguë lorsque les services de santé, les services sociaux et les services d'éducation sont affaiblis.
«Nous aurions aimé lui parler (à M. Boulet) plus longuement de la détérioration des services publics et de nos préoccupations concernant les récentes réformes adoptées dans les domaines de l'éducation et de la santé et des services», a-t-elle souligné.
Le Collectif 8 mars est un regroupement d'organisations syndicales et féministes qui dit représenter environ 800 000 femmes et 450 groupes féminins et mixtes.