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L’entreprise Glencore a soutenu que l'autorisation ministérielle proposée contenait des «conditions injustifiées et déraisonnables».
La Fonderie Horne menace de fermer si les exigences ministérielles imposées par le gouvernement du Québec sont trop sévères.
Lors d'un échange avec le ministère de l'Environnement, l’entreprise Glencore a soutenu que l'autorisation ministérielle proposée contenait des «conditions injustifiées et déraisonnables».
L'entreprise ajoute que cela découlerait de «prémisses inexactes et de perceptions erronées quant au risque à la santé et quant à la responsabilité de la Fonderie».
«Certaines conditions de l’autorisation proposée ne sont fondées sur aucune justification scientifique valide et sont sans bénéfice pour l’environnement et la santé de la population», a écrit Claude Bélanger, dans le document présenté le 16 mars à Rouyn-Noranda et rendu public le 12 avril 2023.
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Glencore juge que la Fonderie serait dans «l'impossibilité technique» de remplir les conditions telles qu'imposées par Québec.
«Elles risquent ainsi de mener indûment à la fermeture de la dernière fonderie de cuivre au Canada et à la perte des milliers d’emplois, directs et indirects, qui en dépendent», a ajouté M. Bélanger dans sa lettre, en demandant d'apporter certaines modifications et ajustements à l'autorisation ministérielle.
mais aussi de toute l’industrie du cuivre au pays, et ce, sans raison. » (2/2)https://t.co/TBP2GCGMMa
— Anaïs Elboujdaïni | elle/she/her (@AnaisElboujda) April 13, 2023
Québec solidaire n'a pas hésité à réagir face aux échanges entre le gouvernement et Glencore.
«Encore une fois, on a la preuve que Glencore se place au-dessus de tout, même de la science! Ça fait des années que cette entreprise fait pression sur le gouvernement pour avoir des passe-droits, et on voit le résultat aujourd'hui: la CAQ se plie devant la multinationale et suit leurs recommandations. Conséquence: Glencore continue d'empoisonner les gens et de dépasser les normes et consensus scientifiques», a déploré la députée solidaire en matière d’Environnement, Alejandra Zaga Mendez.
À la mi-mars, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il débourserait 88,3 millions $ pour soutenir la Ville de Rouyn-Noranda dans la création d'un nouveau quartier et la relocalisation de près de 200 familles qui vivent dans le secteur Notre-Dame et qui sont exposées aux émissions polluantes de la Fonderie Horne. L'entreprise Glencore, qui est propriétaire de la Fonderie, fera l'acquisition, à ses frais et de gré à gré, des bâtiments et des terrains dans la zone.
Quant à la nouvelle autorisation ministérielle accordée le mois dernier à la Fonderie Horne, elle exige que l'entreprise réduise à 15 nanogrammes par mètre cube ses émissions d'arsenic d'ici cinq ans. À terme, ce seuil va demeurer cinq fois plus élevé que la norme provinciale. Le plan comprend également la création à proximité de l'entreprise d'une zone tampon qui prévoit la relocalisation de centaines de ménages et le démantèlement de 82 bâtiments.
Le 27 mars dernier, de nombreux citoyens se sont présentés devant le conseil de ville pour démontrer une fois de plus leur insatisfaction et demander aux élus d'agir auprès du gouvernement Legault.
Le gouvernement exige également que l'entreprise présente un plan d'action d'ici 2027 pour éventuellement atteindre la norme 3 ng/m3. Toutefois, aucun échéancier n'a été fixé pour atteindre cette norme.
Avec les informations de Samuel Deschênes et d'Alexandre Sauro pour Noovo Info ainsi que de La Presse canadienne.