Une première soirée de festival sans traversier à Québec

Les 120 membres du Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) sont en grève depuis 5h30 vendredi.

Ils seront en arrêt de travail jusqu'au 15 juillet à moins qu'une entente ne soit conclue d'ici là.

La question des salaires est au cœur du litige.

Voyez le compte-rendu de Mathieu Boivin dans la vidéo.

Les grévistes pensent que le gouvernement ne leur laisse pas d’autre choix que de débrayer. Sans contrat de travail depuis plus d'un an la centaine d'employés avait envoyé un avis de grève au gouvernement il y a plus d'un mois.

«On ne souhaite pas faire la grève, on fait la grève à reculons. Le Conseil du trésor de la Société des Traversiers a choisi d'offrir peu, demander beaucoup, pousser les travailleurs à la limite. Pour le moment, les deux partis sont très éloignés», a indiqué le porte-parole du syndicat Patrick Saint-Laurent à Noovo Info.

De son côté, la Société des traversiers indique respecter le recours au droit de grève, mais trouve toutefois dommage que les employés annoncent ce moyen de pression à ce moment-ci en raison des négociations en cours.

La Société de Transport de Lévis a bonifié ses parcours Lévisien 2 et Lévisien 3 avec des départs aux 15 minutes, pour permettre aux festivaliers de se rendre au festival. La fréquence de ces parcours sera de 15 minutes à compter de 22h. Le service sera prolongé jusqu’à 1h20 du matin.

Des poubelles pleines pendant le festival?

En plus du potentiel casse-tête lié au transport, les cols bleus menacent de faire la grève du 10 au 15 juillet, vers la fin du FEQ.

Le syndicat représente 1340 membres. Une grève pourrait donc avoir des effets importants sur les services de la municipalité, surtout dans le secteur du FEQ, notamment au niveau de la collecte des déchets et de l’entretien des lieux publics.

Pour l’instant, les négociations se poursuivent avec l’administration de maire Bruno Marchand. D’ailleurs, le syndicat a indiqué ne pas être en mesure de répondre à nos questions ce mercredi, étant trop occupé avec les pourparlers.

«Des moyens de pression, ça ne se fait pas sans conséquence. Donc il y aura des conséquences [...] Notre plan, aujourd’hui, c’est de travailler très fort pour trouver une entente», a lancé le maire Marchand.

Avec les informations de Laurie Gervais, Alex Sauro et Laurence Royer pour Noovo Info.