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Société

Cession de bail refusée: une mère monoparentale de Montréal craint de se retrouver à la rue

«C’est la pire année que j’ai connue en près de trois décennies de travail dans le domaine des droits des locataires...»

Sherbrooke mettra en place un nouveau programme d’aide à la création de nouveaux logements à vocation communautaire.
Sherbrooke mettra en place un nouveau programme d’aide à la création de nouveaux logements à vocation communautaire.
Matt Gilmour
Matt Gilmour

Une mère monoparentale de Montréal, ayant trois enfants, craint de se retrouver sans logement d’ici le 1er juillet après que son propriétaire ait refusé une cession de bail moins d’une semaine avant le jour du déménagement.

«Vous allez à la Régie du logement, vous obtenez le formulaire, vous le remplissez, et ça devrait être aussi simple que cela. Nous avons suivi toutes les étapes et le propriétaire est revenu en disant “non”», a déploré Anick Johnson à CTV.

Ce texte est une traduction d.un article de CTV News.

La mère de famille pense qu’on lui a refusé le transfert de bail en raison de son mauvais dossier de crédit, qui, selon elle, est le résultat d’une mauvaise décision de cosigner un bail pour un ami il y a 14 ans.

Elle fait partie des nombreux résidents de la métropole qui luttent toujours pour trouver un logement à l'aube du 1er juillet.

«C’est la pire année que j’ai connue en près de trois décennies de travail dans le domaine des droits des locataires», a lancé Margaret Van Nooten, travailleuse en droits sociaux au sein du groupe de logement Projet Genèse.

La Ville indique que 95 familles risquent de se retrouver sans domicile, samedi.

La mairesse Valérie Plante affirme que la municipalité a prévu un plan pour accueillir ces personnes. Cependant, elle souligne qu’il reste encore beaucoup de travail à faire.

«Nous ne voulons pas élaborer une stratégie basée sur une situation d’urgence le 1er juillet. Il faut davantage de logements, il faut davantage de constructions», a-t-elle déclaré mercredi.

«Nous devons protéger ce qui existe déjà», a-t-elle ajouté..

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Mercredi, 14 maires à travers le Québec ont signé une lettre ouverte appelant la province à créer un registre des loyers public — un outil que les défenseurs estiment qu’il permettra de maintenir des loyers abordables et facilement accessibles.

«Un locataire entrant aurait toujours accès au montant du loyer et à des mécanismes pour que le propriétaire sache qu’il n’y a pas d’échappatoire et que les loyers ne peuvent pas être augmentés entre les locataires», a affirmé Mme Van Nooten.

Mme Johnson soupçonne le propriétaire de vouloir augmenter considérablement le loyer de l’appartement qu’elle espérait louer. Lorsqu’il a été contacté par CTV, il a nié cette affirmation.

Elle espère que son cas sera traité par le Tribunal administratif du logement avant la fin de la semaine. Pour l’instant, elle n’a pas de plan B.

On estime qu’il y a une pénurie d’environ 100 000 logements au Québec, laissant beaucoup de personnes, comme Mme Johnson, se demander ce qui va se passer ensuite.

Matt Gilmour
Matt Gilmour