Début du contenu principal.
Une intervention d'urgence est en cours à la garnison de Petawawa après qu'un hélicoptère Chinook se soit écrasé dans la rivière des Outaouais peu après minuit.
L'armée canadienne affirme que l'opération de recherche et de sauvetage se poursuit pour retrouver deux personnes portées disparues depuis qu'un hélicoptère de l'Aviation royale canadienne s'est écrasé, dans la nuit de mardi, près de la base de Petawawa, dans l'est de l'Ontario.
L'hélicoptère CH-147 Chinook, avec à son bord quatre membres d'équipage du 450 Escadron tactique d'hélicoptères, basé à Petawawa, s'est écrasé lors d'une mission d'entraînement près de la rivière des Outaouais un peu après minuit, mardi, a indiqué l'armée.
Deux personnes ont été transportées à l'hôpital de Pembroke, pendant la nuit, et les recherches des deux autres se sont poursuivies sur l'eau et par la voie des airs tout au long de la journée mardi.
Le premier ministre a provoqué une grande confusion, mardi après-midi, lorsqu'il a laissé entendre que les membres d'équipage qui manquent à l'appel étaient morts.
Voyez l'analyse de Rémi Landry au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Justin Trudeau a déclaré aux journalistes en anglais qu'il avait parlé avec le général Wayne Eyre, chef d'état-major de la défense, pour exprimer ses condoléances aux militaires «qui ont été tués». Il promettait alors une «enquête approfondie» sur l'accident.
Des efforts de recherche sont en cours pour retrouver deux membres de l’Aviation royale canadienne, disparus lorsque leur hélicoptère s’est écrasé dans la rivière des Outaouais. Mes pensées accompagnent le 450e Escadron pendant les recherches, et je souhaite un prompt…
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) June 20, 2023
Le cabinet du premier ministre n'a fourni aucune explication immédiate pour ces commentaires. Le ministère de la Défense nationale a indiqué dans une réponse par courriel que les recherches se poursuivaient et qu'une «confirmation officielle» serait fournie une fois que de plus amples informations seraient disponibles.
Plus tôt mardi matin, en se rendant à la réunion hebdomadaire du cabinet, M. Trudeau avait déclaré: «Nous espérons maintenant le meilleur, mais nous nous préparons au pire».
L'armée n'a donné aucun indice sur ce qui aurait pu causer l'accident.
Selon le lieutenant-colonel à la retraite, Rémi Landry, il est encore très difficile de savoir ce qu'il aurait pu se passer.
«L'appareil volait de nuit. Donc, les pilotes devaient travailler avec des équipements de bord pour pouvoir se diriger. En plus, on croit que c'est un appareil qui est utilisé aussi dans des opérations tactiques. Donc, je présume qu'il volait à basse altitude. [..] Est-ce que l'hélicoptère a frappé un objet ou a fait une fausse manoeuvre?» a-t-il demandé au bulletin Noovo Le Fil 17.
La recherche a impliqué une cinquantaine de militaires à terre et sur la rivière, avec l'aide d'une unité maritime de la Police provinciale de l'Ontario, des services de prévention des incendies de Petawawa et de Pembroke, et de plusieurs aéronefs militaires de recherche et sauvetage.
Des hélicoptères survolaient mardi la rivière des Outaouais et des véhicules militaires bloquaient les routes et l'accès aux plages, alors que l'armée maintenait bouclé tout le secteur.
La Ville de Pembroke et le canton de Laurentian Valley ont déclaré dans un message en ligne qu'aucun avis sur la qualité de l'eau n'avait été lancé et que le système d'épuration produisait de l'eau potable, mais ont demandé aux citoyens de réduire leur consommation.
Dans un communiqué tôt mardi matin, le ministère de la Défense nationale a également demandé aux plaisanciers de rester hors du secteur pour «faciliter les recherches, éviter les matières potentiellement dangereuses provenant de l'aéronef et assurer l'intégrité de la scène de l'accident».
L’@ARC_RCAF prend part à des recherches dans le but de retrouver deux membres du 450e Escadron tactique d’hélicoptères qui sont portés disparus à la suite de l’écrasement d’un Chinook dans la rivière des Outaouais, près de la garnison Petawawa ce matin : https://t.co/67xcc5o3tY pic.twitter.com/SGbjYJ1K5b
— Forces armées canadiennes (@ForcesCanada) June 20, 2023
Petawawa est situé à environ 160 km au nord-ouest d'Ottawa.
La flotte canadienne de 15 hélicoptères Chinook est utilisée pour transporter des militaires et du matériel. Ces hélicoptères ont également été déployés lors de catastrophes naturelles au Canada et pour assurer des évacuations médicales d'urgence lors d'opérations au Mali en 2018 et 2019.
En août dernier, l'armée américaine a cloué au sol sa flotte de 400 hélicoptères Chinook, après plusieurs rapports indiquant que des fuites de carburant avaient provoqué des incendies de moteurs. Aucun blessé ni décès n'avait été signalé du côté américain.
À l'époque, un porte-parole au ministère de la Défense nationale a déclaré qu'il n'y avait pas eu de tels problèmes avec la flotte de l'Aviation royale canadienne et que l'armée serait en contact avec le constructeur, Boeing.
Un porte-parole de Boeing a refusé de répondre aux questions mardi.