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International

Un Canadien d'origine palestinienne espère le retour de sa femme et de ses enfants toujours à Gaza

«Je ne sais pas qui va rester en vie», a-t-il souligné. «Je croise les doigts pour que ma famille, ma fille, mon fils, s'en sortent. La famille de mon frère, j'espère qu'ils vont s'en sortir.»

Des Palestiniens passent à côté des dégâts causés par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, dans le camp de réfugiés de Maghazi, le 3 novembre 2023.
Des Palestiniens passent à côté des dégâts causés par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, dans le camp de réfugiés de Maghazi, le 3 novembre 2023.
Adrian Ghobrial
Adrian Ghobrial / CTV News

Pendant les brefs moments où Nael Halees peut parler à sa femme et à ses enfants à Gaza, ce Canadien d'origine palestinienne dit avoir le cœur brisé.

Ceci est une traduction d'un article de CTV News.

«À chaque appel qui me prend des heures et des heures pour aboutir, avant que ma femme ne raccroche, elle dit, "Peut-être que c'est la dernière fois que tu entendras notre voix"», a raconté M. Halees à CTV National News.

Avec sa femme et ses deux enfants, ce résident de Burlington, en Ontario, affirme avoir 18 autres membres de sa famille piégés à Gaza, où les forces israéliennes mènent une offensive contre le Hamas.

Il soutient qu'une frappe aérienne israélienne a touché l'immeuble de son frère à Gaza, tuant sa nièce et son neveu.

Depuis le début de la guerre, M. Halees dit avoir perdu 15 membres de sa famille.

«On ne peut pas se concentrer. Je ne sais pas qui va rester en vie», a-t-il souligné. «Je croise les doigts pour que ma famille, ma fille, mon fils, s'en sortent. La famille de mon frère, j'espère qu'ils vont s'en sortir.»

Les forces israéliennes ont lancé des frappes aériennes répétées, assiégé Gaza et restreint l'approvisionnement alimentaire, en eau et d'autres fournitures dans le territoire à la suite de l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre.

Plus de 1 400 personnes en Israël ont été tuées, principalement le 7 octobre, et 242 otages ont été emmenés à Gaza, selon l'Associated Press.

Le ministère de la Santé,contrôlé par le Hamas à Gaza, a rapporté un bilan des morts palestiniens s'élevant à 9 227. En Cisjordanie occupée, plus de 140 Palestiniens ont été tués lors de violences et de raids israéliens.

Six Canadiens, ainsi qu'une personne ayant des liens étroits avec le Canada, sont décédés à la suite de l'attaque du Hamas, et deux autres sont portés disparus.

 

Certains ressortissants étrangers et leurs familles ont depuis quitté Gaza en passant par le poste-frontière de Rafah avec l'Égypte.

 

Mercredi soir, Affaires mondiales Canada a déclaré être au courant de rapports selon lesquels un Canadien aurait pu partir avec l'aide d'une tierce partie.

Cependant, environ 450 Canadiens, résidents permanents et leurs familles se trouvent à Gaza et veulent partir.

Affaires mondiales a envoyé une mise à jour vendredi déclarant que «plus de 400 citoyens canadiens, résidents permanents et membres admissibles de la famille pourront quitter Gaza par le poste-frontière de Rafah dans les prochains jours, et peut-être dès dimanche.»

À la suite d'un sommet à Washington, le premier ministre Justin Trudeau a mentionné: «nous devons voir une pause humanitaire pour permettre l'acheminement de l'aide, pour faire sortir les Canadiens, pour évacuer les personnes vulnérables, pour libérer les otages. Ce sont les choses que les gens du monde entier recherchent.»

M. Halees indique que sa famille a déménagé à plusieurs reprises au milieu des bombardements et se trouve actuellement dans le centre de Gaza. Il appelle le Canada à soutenir un cessez-le-feu et un passage sûr pour les personnes qui veulent partir, avec l'aide d'organisations d'aide internationale comme la Croix-Rouge.

Bien que M. Halees espère que la diplomatie prendra le relais, il critique également ce qu'il considère comme le traitement «de seconde classe» des Canadiens d'origine palestinienne par le gouvernement canadien.

Même si sa famille parvient à quitter Gaza par le poste-frontière de Rafah, il s'inquiète des risques que pourrait comporter un tel voyage, ajoutant qu'«à tout moment, je peux perdre ma famille.»

«Même moi ici, en tant que Canadien, j'aurais aimé être avec eux», a-t-il ajouté. «Je préférerais mourir avec eux plutôt que de vivre sans ma famille.»

Adrian Ghobrial
Adrian Ghobrial / CTV News