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Attention aux mythes! Ces phrases sur l’alimentation aux soupers des Fêtes ne sont pas toujours basées sur des faits
Les traditionnels soupers du temps des Fêtes sont souvent accompagnés de discussions sur la nutrition et l’alimentation. Mais attention, certains conseils que vous entendrez pourraient être plus proches des mythes que de la science.
Les soupers des fêtes sont souvent synonymes de bouchées en guise d’apéritif.
«Je suis certaine que si on pose la question à n'importe qui autour de nous: combien on risque de prendre de poids durant le temps des Fêtes? On va se faire répondre: 3 lbs, 5 lbs ou même 10 lbs», explique Annie Ferland, nutritionniste et fondatrice du blogue Science et Fourchette.
En réalité, ces chiffres sont largement surestimés. «Si on se fie à la science, on parle d'une prise de poids de 300 à 500 grammes en moyenne. C'est l'équivalent d'une conserve de légumineuses, c'est pas énorme», clarifie-t-elle.
«Si on compte toujours les bouchées, c'est une pression qui va venir nécessairement avec de la culpabilité», souligne Annie Ferland. À ses yeux, se limiter ou tout calculer crée une pression inutile.
Elle nous encourage plutôt à savourer pleinement — autant la nourriture que les moments passés entre proches durant le temps des Fêtes.
«Ce conseil-là, il veut rien dire», lance la a nutritionniste. «C'est qu'il manque de précision. Il peut être interprété de n'importe quelle façon», explique-t-elle. «C'est quoi “éviter un excès”? C'est quoi l'excès pour nous? Pour certaines personnes, “éviter l'excès”, ça peut vouloir dire une alimentation très, très restrictive, voire pas une alimentation saine.»
Manger devrait rester une expérience positive, mentionne-t-elle. Dès qu'on donne un conseil restrictif, c'est un signe qu’on devrait reconsidérer notre rapport avec la nourriture. Et surtout, «en prenant le temps de savourer, on mange souvent moins au final», explique Annie Ferland.
C’est un conseil qui prétend qu’en se servant dans une petite assiette, on va instinctivement manger moins.
«De se couper de ces signaux-là avec des méthodes mathématiques pour essayer de moins manger, c'est pas validé par la science», explique la nutritionniste. «Même que les études là-dessus ont été rétractées parce que le chercheur qui les avait faites avait fait de la fraude scientifique.»
Elle fait référence ici à Brian Wansink, l’ancien directeur du Food Brand Lab de l’Université Cornell, qui a vu plusieurs de ses études discréditées après avoir été impliqué dans plusieurs scandales liés à la manipulation de données, notamment dans ses études sur le comportement alimentaire.
Ces conseils sensationnalistes peuvent attirer l’attention, mais, comme le souligne Annie Ferland, «dans les faits, ça marche pas».
La nutritionniste conclut en mentionnant que les occasions spéciales ne devraient pas être synonymes de pression ou d’angoisse. Le plus important pour les soupers des Fêtes, c’est de savourer et de profiter des plats qu’on ne mange parfois qu’une fois par année.